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186 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 19 Juin. — Durand, fourrier de la ville, est accusé d'avoir fait sortir de la quarantaine de la Guillotière des balles de soie sans être parfumées, quoiqu'il s'en soit fait payer le prix par le marchand. Il est mis en prison, condamné et fusillé le 21 juin, dans l'allée des Tilleuls de Bellecour. 5 Août. — On fait des prières pour la maladie du roi. 6 Août. — On apprend la nouvelle du rétablissement du Roi. Ordonnance du consulat qui enjoint à chaque particulier de mettre sur sa fenêtre deux lanternes de papier, avec des chandelles éclairées, depuis 8 heures du soir jusqu'à minuit. On fait des feux de joie dans chaque quartier, on met des fontaines de vin dans la ville, et les trésoriers de France donnent à dîner aux prison- niers. 20 Août. — Arrivée à Lyon de l'ambassadeur du grand sei- gneur, venant de Paris, avec son fils. Il reste jusqu'au 28, on lui donne beaucoup de fêtes et de dîners. Il fait cadeau auprévost des marchands, d'une petite fiole de beaume de la Mecque et de quelques mouchoirs de toile peinte. 1722. 1er Mars. — Ouverture du jubilé, par une procession gé- nérale. 8 Juin. — Incendie de la salle de l'opéra, dans l'hôtel du gou- vernement, elle est entièrement brûlée. C'étaient des comédiens italiens qui y laissèrent du feu. Quelques maisons voisines sont endommagées. Juillet. — Règlement du maréchal Villeroy sur les incendies. Chaque propriétaire est tenu de donner à la ville un seau en cuir, et chaque locataire doit payer 6 francs, pour les pompes, l'hom- me qui aura gardé un seau, sera trois jours au carcan, et la femme fustigée. 26 Août. — Arrivée dû maréchal de Villeroy, exilé dans son gouvernement. 1723. 23 Février. — Te Deum pour la cessation delà peste.