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                LA CHAPELLE DE L'ARCHEVÊCHÉ.                   167
divins, et forment comme de gracieux émaux sur les ciselures
d'un riche bracelet.
    Dans les compartiments de la voûte, on a reproduit, sur des
fonds d'or, des.traits de la vie des plus illustres évêques de Lyon,
dont l'Eglise inscrivit les noms sur le catalogue des saints. Des
anges, répandus autour, tiennent dans leurs mains les insignes
de l'épiscopat et les emblèmes de la puissance de l'Eglise.
    Au fond de la chapelle, s'élève un autel dont nous ne dirons
rien et dont nous ne comprenons pas le couronnement à têtes de
bélier. La porte du tabernacle est en cuivre doré, représentant,
gravées au burin, l'image du Christ, au centre, et, dans les
angles, les figures des animaux évangéliques. Cet autel est en-
cadré par les deux colonnes de marbre noir qui soutiennent l'ar-
chivolte sous lequel il est placé. A droite de l'autel et contre
le mur, se trouve un diptyque en marbre blanc, où sont gravés
en lettres d'or tous les noms des saints évêques de Lyon. Je ne
connais ici rien qui puisse approcher de la magnificence des
deux colonnes qui s'élèvent à droite et à gauche de ce diptyque.
En face de l'autel et au fond de la chapelle, sont les armes du
cardinal, ayant pour tenans deux anges aux. ailes déployées.
   Le voussoir qui ouvre la communication entre les deux tra-
vées, est décoré de blasons aux armes du pape Pie IX, de Son
Eminence le cardinal de Bonald, de la ville de Lyon et du cha-
pitre de Saint-Jean. Enfin, le parquet de la chapelle est une mo-
saïque de marbre d'un très-beau travail.
    Tel est l'ensemble de cette décoration, dont les tendances sont
un essai de rapprochement entre deux arts qu'on a coutume de
regarder comme ennemis déclarés. A quel point de vue, mainte-
nant, faut-il juger cette Å“uvre ?
    Transportez-vous dans ces climats où nulle vapeur ne s'élève
pour troubler la transparence des cieux. Il est nuit. La voûte
céleste, comme une rivière de diamants , resplendit de mille
feux. Plus le regard se plonge dans l'espace infini, plus le scin-
tillement redouble, et des lueurs lointaines apparaissent encore
dans ces places que les astres semblent laisser vides pour que
la vue s'y puisse reposer. Analysez donc alors vos impressions ?