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144 DE LA COMMISSION HYDR0MÉTR1QUE Révolution vint interrompre ces travaux, et le fil des anciennes traditions n'a pas encore pu être renoué. Ce n'est pas ici le lieu de remonter aux causes de cet état ; il nous suffit d'avoir énoncé les faits. Lyon participa jusqu'à un certain point à cette stagnation. Cette ville, dont un des citoyens avait inventé le thermomètre centigrade à mercure ; cette cité, dans laquelle avaient brillé jadis d'excellents observateurs, tels que Christin, la Tourette, Alléon-Dulac, les PP. Beraud, de Lacroix, Saint-Bonnet, Fulchi- ron, Hoste ; cette mère scientifique du bassin du Rhône, ne vit plus éclore dans son sein que des travaux individuels, tels que ceux de MM. Mollet, Brion, Bellay et Tabard, offrant de nom- breuses lacunes, et que cependant divers hommes se sont effor- cés de coordonner. Il suffira de citer, à cet égard, les résu- més de notre ancien collègue, M. Clerc, ceux deM.Sauvanau, ainsi que ceux de MM. les docteurs Potton et Chapeau. Comme on le voit, le feu sacré n'était pas éteint, mais il manquait la force motrice; il manquait un centre puissant, qu'une admi- nistration peut seule fournir en France. Divers essais furent tentés dans ce but par nos magistrats. M. Prunelle, dont les vues grandes et larges ont si puissamment contribué à la regénération scientifique de la cité, jetta les bases d'un observatoire. 11 obtint du gouvernement divers instruments; il trouva à Fourvières un local qu'il destina à la création d'un édifice en harmonie avec l'état actuel de la science ; mais les dépenses imposées pour la construction des quais, des ponts, des rues, firent ajourner pour quelque temps des projets si pro- fondément empreints du génie créateur de cet illustre magistrat, dont la Faculté des Sciences, entr'autres, conservera toujours le précieux souvenir. Cependant, une catastrophe devait hâter la réalisation d'une partie de ses vues. Chacun de nous se souvient de l'inondation de 1840. 11 fut alors question de porter un remède à de pa- reils désastres, en annonçant l'arrivée des eaux assez prompte- ment, pour qu'il fût possible de se mettre en garde contre leur invasion. Telle est du moins l'idée que conçut un citoyen, M. le