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DE LA VILLE DE LYON. 95 milieu de ces neuves et blanches constructions. — Je ne cesserai de lutter contre l'indifférence des uns et la frivolité des autres, pour la conservation intégrale de ce reste précieux d'architecto- nique presque romaine. C'est par les contrastes d'âges et d'his- toire, par la variété des aspects, qu'une ville est surtout inté- ressante et noble. Ne pourrait-on pas, au besoin, en l'éperonnant par un vigoureux appareil de contre-forts, sur-élever cette vieille base et la décorer au faîte, dans le style contemporain de Karl-le- Grand et de Leydrade ? — Qu'on veuille bien se le rappeler ; avec la vieille Manécanterie adhérant à la basilique de Saint-Jean, et Ainay, la façade de Saint-Pierre est ce que nous possédons à Lyon de plus antique et de plus pur comme art rétrospectif. — Répétons-le, afin qu'on la prenne toujours pour modèle et pour type, la sonnerie de Saint-Pierre est la plus harmonieuse de la ville de Lyon. XXII. BASILIQUE DE SAINT-NIZIER. Une seconde broche a été posée sur le cadran de l'horloge de Saint-Nizier. — C'est quelque chose sans doute ; mais en fait de restauration monumentale d'un grand édifice , cela compte à peu près comme un grain de sable dans la mer. — Du reste, faute d'argent, sans doute, M. Benoit se croise les bras dans Saint-Nizier. Puisque les fonds manquent, qu'on liarde du moins pour profiler les niches et les flambeaux du clocher méridional, en tout état de cause, dût-on voir, pendant trois mois, le Pactole rouler ses flots d'or dans la nef ma- jeure de Saint-Nizier, il serait sage de ne pas sur-élever au- <