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TRÉVOUX. 61 Trévoux est un séjour plein de charmes , de quiétude et de bonheur, très-bien habité, et où l'aisance, assez généralement répandue, se concilie à l'aménité et à l'hospitalité des mœurs. Le duc d'Orléans, en 1831, et, en 1850, le Président de la Ré- publique, Louis-Napoléon Bonaparte, honorèrent Trévoux de leur présence. — Passons maintenant en revue les monuments historiques et pittoresques de la cité, puis nous terminerons cette étude par un regard d'ensemble jeté de la ville sur les environs, et des environs sur la ville elle-même. III. Placée directement comme Montluel, sous l'influence lyon- naise, la ville de Trévoux n'en représente pas moins une sous- nationalité particulière, dont elle ne saurait se montrer trop ja- louse de conserver le sceau. Elle est encore aujourd'hui, par sa configuration et ses monuments, la réduction la plus fidèle d'une capitale, bien que sa population n'excède pas deux mille cinq cents âmes. Il n'y a de différence entr'elles et les plus impor- tantes métropoles, que par l'échelle de proportion. Si Trévoux a perdu ses trois monastères d'avant la grande révolution, il a au- jourd'hui les sœurs de Saint-Charles, celles de Saint-Vincent-de- Paul, les frères de la Doctrine chrétienne, et verra probablement bientôt rentrer dans son sein les religieuses Ursulines qui l'ont quitté à la suite des événements de 1848. Indépendamment de la demeure où logea Mademoiselle, visi- tez, à Trévoux, l'hospice fondé par elle, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Vous y verrez son portrait, dans la salle du bu- reau. Cette maison est tenue avec un soin exemplaire. — A côté de l'hôpital, s'élèvent les anciennes halles, d'un caractère histo- rique marqué. Au cœur géographique de la ville, est la tour du beffroi, avec horloge publique. Ce monument ne se fait remarquer par aucuns profils architectoniques dignes d'intérêt ; mais l'on aime à recon- naître, dans une baie cintrée du flanc méridional, la place de la %