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                        DE LA TABLE DE CLAUDE.                                 41
  en l'an M. D. XXIX ; elle est imprimé en caractères italiques. Paradin l'a re-
 produite, imprimée en petites capitales, à la tête de son recueil des inscrip-
 tions latines. Le Lugclunum priscum de Claude BEILIÈVRE annonce une copie
 de la table de Claude que le manuscrit ne contient pas (du moins l'exemplaire
 qui est à Lyon). RCBTS a, dans son Histoire, un chapitre intitulé : Des deux
 anciennes tables d'aerain qui se voyent en l'Hostel-Commun de la ville, à
 Lyon ; c'est le XV e . Il s'exprime ainsi : « Je m'asseure que ceux qui n'ont
 pas le bonheur d'avoir cognoissance de la langue latine et de l'histoire, et
 passants tous les jours à travers l'Hostel-Commun de la ville-de Lyon, voyent
 en la cour d'iceluy ces deux belles et anciennes tables d'aerain escrites et
 gravées en lettres romaines, seront bien aises d'entendre ce que c'est et ce
 qu'elles portent, qui est l'occasion que voyant que Paradin s'en est passé de
 léger, se contentant de s'en servir pour grossir et faire enfler son œuvre, et
 ayant récité le texte de mot-à-mot par trois diverses fois ; et, au reste, quant
 à l'histoire et au sens, il a plutôt obscurci le tout qu'esclairci. Je me suis mis
 en devoir de satisfaire au mieux mal qu'il m'a esté possible, en cest endroist,
 au désir vertueux du lecteur. » Mais, le très-ignorant Rubys ne tient pas
 parole ; Paradin, du moins, donne le texte de la table de Glaudfe, et le tra-
 duit ; son aigre contradicteur ne fait ni l'un ni. l'autre, -et commet beaucoup
 d'erreurs, dans son court chapitre. Selon lui, quelques-uns des plus riches et
 des plus apparents de la Gaule achetèrent de Messaliue , à prix d'argent, son
 intervention en leur faveur auprès de Claude ; l'empereur n'avait rien à re-
 fuser à sa femme; il convoqua le sénat, et en obtint les prérogatives" que
 sollicitaient les habitants d'Autun. Cette anecdote n'a ni vraisemblance, ni vé-
 rité. Je ferai seulement mention de SAINT-AUBIN, qui a parlé de la table de
bronze avec son insuffisance ordinaire. SPON, dans ses Recherches sur nos
antiquités, donne le discours de Claude, sous le titre de première et de se-
conde table, et l'accompagne d'une traduction peu exacte, ainsi que de quel-
ques notes courtes et peu substantielles. COLONIA a fait de la table de Claude
une étude très-superficielle, et ne paraît pas s'être douté du parti qu'il pou-
vait tirer de ce monument, soit pour son Histoire littéraire, soit pour son
travail sur les antiquités de Lyon, MENESTRIER analyse d'abord, à sa manière,
le discours de Claude, tel que Tacite le rapporte, puis il reproduit le texte de
l'inscription sur un feuillet détaché en deux colonnes placées en regard l'une
de l'autre. Dans son Histoire abrégée ou Eloge historique de la ville de
Lyon, BROSSETTK publie d'abord le texte de la table, puis une traduction'en
français. CLERJON ne donne pas le texte, qui était cependant la partie la plus
importante de son livre ; il se borne à une traduction d'une médiocre exacti-
tude. ARTAUD avait fait plus ; dans sa Notice sur le cabinet des Antiques du