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VILLES ANTIQUES 491 dans lesquelles l'auteur se propose de faire revivre le passé des villes les plus anciennes de la Gaule. Cette série de portraits de villes antiques gallo-romaines, inaugurée par Nîmes, Vienne et Lyon, se continuera bientôt par Arles « la Rome des Gaules » et les stations romaines du littoral de la Provence : Nice, Antibes, Cannes, Fréjus, etc. Les différents volumes de cette collection sont et seront disposés d'après un plan uniforme. En premier lieu l'auteur étudie les monuments, c'est-à -dire les témoignages les plus irrécusables du passé, ceux dont l'interprétation laisse le moins de place aux incertitudes et aux hésitations de la critique érudite. Une deuxième partie, la plus neuve sans contredit du travail de M. Bazin, est consacrée à l'examen des inscriptions classées suivant un ordre systématique. Enfin l'étude des musées et des collections archéolo- giques (1) au point de vue des richesses locales qu'ils ren- ferment, termine chacune de ces intéressantes notices. En raison de sa régularité et de sa simplicité, ce plan est digne de tous les éloges. M. Bazin, préoccupé avant tout du désir d'écrire un livre de vulgarisation savante, ne pouvait en adopter de meilleur. Que s'il avait été question au contraire d'un ouvrage de haute synthèse historique sur la civilisation de nos grandes villes gallo-romaines, l'auteur aurait sans doute adopté un plan d'un caractère plus philosophique en groupant autour de chaque fait historique, économique et social, les textes du tout genre : monuments, inscriptions, fragments archéologiques, etc., qui s'y rapportent et en fournissent les preuves. Mais, nous le répétons, M. Bazin (1) Il ne s'agit ici naturellement^ que des collections publiques. Les collections privées sont aujourd'hui de trop peu d'importance pour fournir à l'histoire des documents de grande valeur.