Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
             SOUVENIRS ACADÉMIQUES LYONNAIS               475
avaient précédé le nom de Bonnet, bien d'autres l'ont
suivi. Hélas, Bonnet nous fut trop tôt enlevé! Tous, nous
voulûmes rendre à sa mémoire un honneur non moins
exceptionnel que mérité. Ses confrères et collègues de Paris,
Nélaton à leur tête, comme ceux de Lyon, ses admira-
teurs, ses amis, ses nombreux élèves, s'unirent pour lui
ériger une statue. Cette statue qui reproduit si bien l'expres-
sion méditative de ses traits, est parfaitement à sa place
dans une cour de l'Hôtel-Dieu. Remarquez que l'honneur
était plus grand en ce temps-là qu'il le serait aujourd'hui,
où sont si prodigués les bustes et les statues.
   En ma qualité de président, je prononçai un discours
dans chacune des deux séances publiques de l'année 1857.
Je n'en parlerais pas s'ils n'avaient eu pour objet des ques-
tions académiques et l'histoire de l'Académie. Dans l'un je
résumais, d'après M. Dumas, l'histoire de l'Académie au
dix-huitième siècle, où figure plus d'un nom illustre et qui
mérite une place, non seulement dans l'histoire locale,
mais dans l'histoire littéraire de la France.
   Dans l'autre, j'exposai de nouveau, car j'y avais déjà
touché dans mon discours de réception, un projet d'asso-
ciation des Académies de province entre elles et avec
l'Institut. Plus tard, j'ai repris encore et développé cette
même idée dans un ouvrage spécial intitulé : l'Institut et les
Académies de province.
   Je suis revenu à ce projet, à ce rêve, si vous voulez, bien
plus tard, dans une conférence, à une séance publique de
l'Académie d'Amiens, et encore tout récemment en pré-
sidant le banquet de Saint-Point, à l'accasion du centenaire
de Lamartine, dans une allocution aux représentants des
Sociétés savantes qui, l'Académie de Lyon en tête, avaient
répondu à l'appel de l'Académie de Mâcon.