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VILLES ANTIQUES 493 en peu de temps cet immense domaine. Telle est l'entre- prise que des archéologues, littérateurs de grand mérite ont tentée avec succès. Qui ne connaît parmi nous les Prome- nades archéologiques de M. Gaston Boissier, et la magistrale Histoire de l'art dans l'antiquité, de M. Georges Perrot? En plaçant sa collection de Villes antiques sous le puissant patronage de ces deux maîtres, M. Bazin indique nettement le caractère et les tendances de son œuvre. Ces remarques faites, — et il fallait les faire pour prouver la nécessité de l'entreprise de M. Bazin, — abordons l'étude du demi-volume (2) que l'auteur a consacré à Lugdunum ou Lugudunum, l'ancienne capitale des Gaules, la ville la plus riche de France en documents épigraphiques. Ce demi-volume nous a paru un peu court pour l'étendue du sujet. Que M. Bazin veuille bien nous pardonner cette observation, ce n'est pas un blâme que nous émettons, c'est un regret qui nous échappe. M. Bazin sait d'ailleurs fort bien que les archéologues ne sont guère habitués à entendre leurs lecteurs se plaindre de la brièveté de leurs écrits. Si nous n'avions éprouvé beaucoup de plaisir à lire ces deux cents pages sur Lugdunum, il est bien certain que nous n'en réclamerions pas trois ou quatre cents. Il est vrai, d'autre part, que ces deux cents pages sont bien remplies. M. Bazin a su y condenser les principaux résultats acquis par les savantes recherches de MM. Hirschfeld et A. Allmer. M. Allmer surtout a été largement mis à contribution. Tout le monde sait bien à Lyon que M. Bazin ne pouvait choisir un guide plus autorisé (3). (2) Pages 179 à 393 du volume intitulé : Vienne et Lyon gallo-romains. (3) Cf. [A. Allmer et P. Dissard : Trion. Antiquités découvertes en