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          EPISODES DU SIEGE DE LY9N EN 179 3           I55

l'avenir dans cet homme, je comptais sur lui. » Nous
tenons cette parole de M. Vincent de Vaugelas, qui l'avait
entendue de la bouche même de l'Empereur et l'a trans-
mise à mon père.
   Après de grands revers, mes parents, vers 1817, dési-
rèrent obtenir une place aux pages du roi pour mon frère
aîné ; mon grand-père ayant été page de Madame la Dau-
phine, en 1758, avant ses services dans l'armée. Le comte
de Précy voulut appuyer cette demande ; il le fit en ces
termes :

   « Le comte de Précy certifie que deux de MM. de
Maubou et une femme de ce nom, ont péri à la suite du
siège de Lyon où ils avaient donné les plus grandes preuves
de zèle et d'attachement au roi, et qu'il ne connaît aucune
famille qui mérite plus les bontés de Sa Majesté. — Le
comte de Précy. »

   Les chevaliers de Saint-Louis des département du
Rhône, de la Loire et de Saône-et-Loire, dont nous avons
les suppliques, eurent la pensée de me placer, pour mon
éducation, à l'école paternelle du Comité, quoique mon
père ne fût pas dans l'Ordre ; mais en retour, mon grand
père et mes deux grands oncles avaient mérité cet honneur.
Le prince de Condé voulut être en tête des signataires,
recommandant ainsi cette pétition :

   « Je recommande avec un grand intérêt à Monsieur le
Président et à Messieurs du Comité général de l'adminis-
tration de l'Institution de Saint-Louis, la demande d'une
place gratuit© dans la maison de Senlis, pour Jules de
Chappuis-Maubou. La noble conduite du père de cet
enfant, celle de son aïeul et de ses parents morts victimes