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PHILIPPINE WELSER 195 églises paroissiales ; on célébra des messes ; pendant plusieurs mois, les réjouissances cessèrent et les mariages durent se faire sans musique et sans danses. Quatre jours après la mort, de solennelles funérailles eurent lieu. Le corps, enfermé dans deux cercueils, l'un en métal, l'autre en bois, fut placé dans le lieu que Philippine avait elle-même choisi de son vivant, avec le consentement de son époux, dans la chapelle dite d'argent, de l'église de la Cour à Innsbruck. Dans cette église, l'abbé de Wilten, portant la mitre et la crosse, entouré de ses religieux et en présence de l'abbé de Stamms et de plusieurs curés, chanta dans l'après-midi du 28 avril, les matines des morts ; le len- demain il célébra la messe. La mort de Philippine fut notifiée, dans toutes les formes princières, aux Cours avec lesquelles Ferdinand entretenait des relations diplomatiques. Sporeno, son ambassadeur auprès du Saint-Siège, communiqua la triste nouvelle au pape et aux cardinaux, qui firent exprimer à l'archiduc la part qu'ils prenaient à son chagri-n et l'espérance que l'âme de la défunte, « femme de grande religion et piété », jouirait sûrement du salut éternel. Le baron de Sprinzenstein, représentant de l'archiduc à Prague, annonça la nouvelle à la Cour de l'Empereur; il porta publiquement le deuil avec sa suite, et reçut des divers ambassadeurs étrangers, entre autres de celui de Venise, des visites officielles de con- doléance . Sprinzenstein écrivait à Ferdinand qu'on parlait beaucoup de l'événement à la Cour impériale, et que nombre de personnes témoignaient d'un grand respect pour Son Altesse. André annonça, de son côté, la mort de sa mère à ses collègues les cardinaux, et ceux-ci lui écrivirent pour lui exprimer leurs sentiments de condoléance.