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48 LES DÉMÊLES DE SOULAVIE i° Vous m'imputez ce que je n'ai point dit, et le con- traire même de ce que j'ai écrit formellement ; 2° Vos applications, fussent-elles une suite nécessaire de ce que j'ai écrit, je les .soutiendrais toutes fondées sur vos ouvrages ; 3 0 Par des applications forcées et parfaitement opposées au caractère de ma réfutation, vous dénaturez ce que j'ai réellement écrit. Tels sont les trois points de l'auteur des Lettres provin- ciales philosophiques. Au reste, il traite tout cela sommai- rement et son mémoire n'a pas en cette partie huit pages in-40. Son grand cheval de bataille consiste en trois tableaux qu'il qualifie d'intéressants. « Dans le premier, il met Moïse d'un côté et M. Soulavie de l'autre : c'est-à -dire les propositions de celui-ci accolées au texte de la Genèse, et il en conclut qu'il a le droit de dire à son adversaire : Vous avez déchiré les premières pages de la révélation ; un petit philosophe à système ne s'y prendrait pas mieux pour les dénaturer. « Dans le second, c'est M. Soulavie et la Sorbonne. Il suit la même méthode et conclut : Donc, dire à M. Soulavie qu'il a bravé la Sorbonne, ce ne serait pas une injure, mais un reproche trop justement fondé sur ses écrits publiés. « Dans le troisième enfin, M. de Barruel oppose M. Soulavie à M. Soulavie et prétend le trouver évidem- ment en contradiction avec lui-même quand il essaye de répondre à la critique de son antagoniste, ou de prouver que celui-ci a falsifié les écrits de M. Soulavie. » Le plus clair de tout cela, c'est que les deux adversaires