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                DE SAINT-FRANÇOIS-D'ASSISE                 93

dérée à 300 fr., puis à 50 fr., mais le Fr. Polycarpe dut
changer de résidence.
   Les religieux avaient également une pharmacie, et pour
rendre service au public, ils vendaient des remèdes. Mais,
le 19 juin 1761, fut dressé « procès-verbal de saisie des
maîtres-gardes et adjoints de la communauté des apothi-
caires de la ville et faubourg de Lyon, contre les religieux
du Tiers-Ordre de Saint-François-d'Assise du couvent de la
Guillotière, aux fins de leur empêcher de faire aucun débit
dans leur pharmacie. »
   Vers 1740 fut reconstruite la maison de Bellecordière. A
cet effet les Religieux vendirent leur maison de Puipelu, et
aussi empruntèrent de l'argent à des amis de leur maison.
Parmi ces dermers étaient un sieur Pierre Clayet et sa sœur
Jeanne Clayet qui prêtèrent à diverses fois des sommes
d'argent pour cette construction, à condition qu'ils touche-
raient la rente. Ils moururent et passèrent leurs droits à
leurs héritiers. Survint la Révolution ; la Nation était deve-
nue maîtresse des biens du clergé, elle acquitta les rentes
par le Receveur du district de Lyon.

   L'histoire du couvent de la Guillotière contient aussi une
petite révolution intérieure dont je dois donner une idée :
Le 15 septembre 1759, le Fr. Alexis Ruppert avait
demandé d'être maintenu dans le droit et possession de
porter le capuce. On acquiesça à sa demande. Les Pères
virent cette faveur d'un air mécontent. De là, paroles bles-
santes, menaces, coups, mauvais traitements. Pour les éviter
le Fr. Alexis et le Fr. Ferréol, qui s'était adjoint à lui,
s'enfuirent aux Récollets. De là, plusieurs longs procès.
Après une longue procédure, Fr. Alexis se désista et rentra
au couvent. Qu'advint-il dans la suite ? Sans doute on devait