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170                     JERONYME HENRY

  Nous allons faire mention de quelques-unes de ces pièces,
pour donner une idée de la nature des travaux de ce maître.
   1523. — Quand l'amiral Bonnivet passa à Lyon pour la
seconde fois en 1523, le Consulat lui fit présent de « une
belle grant esguyère et ung plat argent, le tout à person-
nages et anticailles (4) dorez » et émaillés. Ce présent, du
poids de 28 marcsf et 1 once 374 (6,906 gr. 62), fut payé
575 livres 17 sous 2 deniers tournois. Ces pièces avaient
été faites par Henry. Celui-ci les avait « semées d'anticques »
(d'imitations de monnaies antiques) de sa façon (5).

    1531. — « Partyes de veysselle deus aux personnes cy
après escriptz, de laquelle veysselle a esté fait don et présent
par messieurs les conseillers de ceste ville de Lion pour la
communaulté de ladicte ville à monseigneu r de Saint-André,
chevalier de l'ordre, à présent séneschal d'icelle ville...
   « A Jhéronyme Henry aussi orphèvre cent vingt-neuf
livres dix sept solz dix deniers tournois, assavoir lxxv
livres, x sols d'un costé pour une couppe d'argent dorée
pesans trois marcs sept onces dix neuf deniers et demy,
qu'est à raison de xix livres le marc, et liiij livres d'autre
part pour deux esguières d'argent pesans trois marcs cinq
onces, à raison de xl livres le marc, montant lesdictes
deux parties ladicte somme de cxxix livres xvij sols
vj deniers ». (6).


   (4) On appelait alors anticailles des reproductions de monnaies
antiques. Des graveurs et des orfèvres de Lyon ont été réputés pour ce
travail ; on cite Jacques Gauvain dit le Picard et Cogonnier.
   (5) Archives de Lyon, BB. 41, f° 56 recto et verso, et CC.
   (6) Archives de Lyon, CC. 819. Mandement du 6 novembre 15 31 ;
le reçu signé JHenry est en marge.