Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 DE SAINT-FRANÇOIS-D'ASSISE                  I5

 chapelle ; d'autres bourgeois de Lyon aidèrent à la fonda-
 tion des bâtiments du monastère. Lorsque le couvent fut
 construit, il était assez grand pour contenir une quaran-
taine de religieux; c'est aujourd'hui, avec des adjonctions,
un hospice de vieillards des deux sexes. La chapelle, cons-
truite en 1626, occupait le même emplacement, moins la
partie septentrionale qui a été ajoutée en 1844, qu'occupe
de nos jours l'église paroissiale de la Guillotière ; elle était
dédiée à saint Louis, roi de France. La voûte avait été
peinte par un artiste qui était longtemps demeuré à Gênes;
il y avait de bonnes choses en fait de perspective, mais les
figures y étaient assez mal traitées.
   La route de Lyon à Vienne longeait le couvent, et les
religieux avaient acheté un clos, appelé le Plantier, de
l'autre côté de cette route. Le 20 juin 1614, ils obtinrent
la permission de faire « une arcade et voûte sous terre
pour passer de leur couvent dans leur clos du Plantier, et
par là traverser le chemin tendant de Lyon à Vienne
pour leur commodité. » Plus tard (7 novembre 1712), ils
achetèrent encore pour s'agrandir la maison et le jardin de
Saint-Pierre, sis au levant de leur clos.
   Les religieux étaient à peu près installés dans leur
demeure quand un terrible fléau, la peste, vint exercer ses
ravages sur Lyon et ses faubourgs. Déjà en 1564, en 1581,
en 1582, elle avait fait bien des victimes; elle reparut
en 1628. La Guillotière, située sur la route du Midi, fut la
première atteinte. Des soldats venus d'Italie l'apportèrent
avec eux. Les premiers symptômes se déclarèrent à Vaux
sur un soldat qui en mourut. Cette première victime fut
enterrée la nuit par des camarades, dans un jardin, à deux
pieds de terre seulement, et à l'insu du propriétaire.
Quelque temps après, la pluie ayant découvert le corps, le