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               LA CHAPELLE DE GRANGE-BLANCHE                         323

tolérer qu'elle fut mise en dépost chez lui. » Au cas de refus
les demoiselles Buisson menacent de faire ouvrir la porte
par un serrurier « requis aux frais et despens dud. sieur
Prost. »
   Cette sommation fut remise par le notaire Hodieu :

   A Monsieur Prost Degrangeblanche en parlant à sa personne en son
apartement à l'hôtel de ville qui a fait réponce que depuis qu'il est en
âge de raison il a veu la clef de lad. chapelle dans l'une des maisons du
fief et jurdiction de Grangeblanche et a creu qu'il en estoit seul pro-
priétaire et Patron d'autant plus qu'il a toujours veu les armes de sa
famille dans cette chapelle et qu'il estoit en paisible possession de
quatre prie Dieu deux à droit et deux à gauche sans y avoir jamais esté
troublé par les demoiselles Buisson ny autres ; que touttes ces marques
de distinction luy ont empesché de douter un moment de son droit,
qu'a la vérité par honesteté et bienséance il croit bien de n'avoir
jamais refusé la clef de la chapelle à aucun des voisins indifferamment ny
même aux paisans et habitans des lieux circonvoisins. Mais que depuis
quelques jours ayant retrouvé des pièces qu'il auoit égarées et entre
autres une permission pour construire lad. chapelle accordée à feu noble
Jacques Prost aduocat du Roy et son conseiller au présidial de Lion son
ayeul, le six octobre mil six cent trente cinq ou sont inceré ces mots
Nous vicaire général substitué avons permis et permettons aud. sieur
Prost pour sa comodité particulière tant seulement et de ses familles
et domestiques de faire bâtir lad. chapelle en la paroisse de St-Just
comme aussy le consentement de messieurs de St-Just en datte du
six octobre de la même année lequel consentement est donné aux
mêmes clauses et conditions portées par la susd. permission et sans y
déroger, que ces deux actes et plusieurs qu'il communiquera en temps
et lieu lui ont fait prendre la résolution de ne plus désobéir à son
archeuesque se réservant de lui en demander un très humble pardon
qu'il espère d'obtenir fondé sur l'ignorance où il estoit des conditions
sous lesquelles la permission de bastir la chapelle auoit esté accordée à
son ayeul ayant exécuté touttes les autres très régulièrement puisqu'il
se trouve aujourd'hui par surabondance de droit colateur d'une prébande
de trois cents Hures de rente au sort prin»'de six mille Hures et qu'enfin
il n'est plus en estât d'accorder la clef qu'on luy demande sans un