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492 VILLES ANTIQUES désirait avant tout présenter une synthèse archéologique, et le plan qu'il a suivi est sans aucun doute le mieux approprié à ce genre d'exposition. L'auteur, qui est un archéologue et - un lettré, adonné depuis de longues années à l'étude des antiquités grecques et romaines, a reconnu bien vite que les travaux des anti- quaires, malgré leur valeur souvent incontestable, restaient le plus souvent lettre morte pour le grand public. Quelle est la cause de ce fait regrettable ? L'indifférence trop géné- rale du public à l'égard des recherches de cette nature. Nous voulons bien le croire. Mais les archéologues eux- mêmes n'ont-ils rien à se reprocher ? Ne semble-t-il pas qu'ils mettent tout en œuvre pour rendre difficile l'intelli- gence de leurs écrits ? Ne semble-t-il pas qu'ils dédaignent systématiquement la faveur de l'opinion publique et qu'ils cherchent à tenir à l'écart la masse des lecteurs : Odi profanum vulgus et arceo ? Pour être compris du grand public, il leur faudrait expli- quer en termes connus les expressions techniques dont ils abusent trop souvent; il leur faudrait aussi présenter de temps en temps le tableau d'ensemble de leurs découvertes et réunir en un corps de doctrine ou d'observations des recherches éparpillées un peu partout. Nulle bibliothèque, même publique, h'est assez grande n i assez riche pour recueillir toutes ces dissertations ; nulle érudition n'est assez vaste pour les connaître toutes. Il est donc nécessaire de procéder de temps en temps à l'inventaire de ces richesses. Il faut que les archéologues puissent se guider dans ce dédale d'imprimés de tout genre, de tout format et, il faut l'ajouter aussi, de toute valeur. Il faut que les esprits cultivés puissent trouver aussi des guides d'une science sûre, d'un talent attrayant qui leur fassent parcourir