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D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON 43$ et d'antiquités lyonnaises. Il lui suffirait, avec de la persévé- rance et de l'énergie, d'avoir des relations de société éten- dues pour vaincre toutes les difficultés. Je sais par expérience et je vais montrer immédiatement ce que peuvent accomplir ces qualités et ces avantages. Je donnais tout à l'heure à la ville de Lyon l'exemple de la ville de Paris, je pourrais citer maintenant aux archéologues lyonnais, comme un modèle à imiter, un de leurs collègues qui, avec l'assistance de quelques rares amis, passionnés comme lui pour tout ce qui intéressait la ville où il est né, est parvenu par sa persévérance à la doter d'un superbe musée d'archéologie. Il s'est dit un jour qu'il ferait une œuvre utile à son pays, en créant un musée où l'histo- rien et l'archéologue, aussi bien que l'artiste, pourraient venir chercher des sujets d'étude et trouver des solutions à leurs difficultés. Puis il s'est mis à l'œuvre ; il a recueilli, seul d'abord, aidé ensuite par les amateurs qu'entraînait le succès déjà obtenu, tous les objets ayant trait, en quelque façon, à l'histoire du pays. Ensuite la municipalité, solli- citée par ses amis, l'a aidé de quelques secours. Enfin plus tard, éclairée, par le résultat même de tant d'efforts, sur l'utilité de ces collections, elle lui a donné pour les loger, une ancienne église, ne servant à rien, la première en date du style Plantagenet, qui, par cette destination, a été pré- servée de la destruction qui la menaçait à une époque plus ou moins éloignée. Chaque année elle lui vote une somme peu considérable, qui ne s'élève pas à 5.000 francs, mais suffi- sante pour tout entretenir en bon état, avec un concierge qui sert aussi de surveillant, et même pour lui permettre de faire quelques acquisitions. Grâces à des frais si modestes, la ville d'Angers a la gloire de posséder un musée dont beaucoup d'autres, plus considé-