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                D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON                          431

disposée dans le Pavillon de Paris, présentait aux yeux du
visiteur les magnifiques résultats de ces soins et de ces
efforts éclairés. En les examinant, un Lyonnais ne pouvait
s'empêcher de faire une comparaison pénible, et de regretter
que la municipalité de sa propre ville ne suivît pas un
exemple aussi convaincant (5).


ne suive pas sur ce point l'exemple de Paris, en s'occupant de sa pré-
cieuse collection des Registres consulaires, qui remonte à l'année 1416,
pour finir à la Révolution ; elle renferme sans interruption, dans tout
cet espace de temps, l'histoire officielle de notre cité. Peu d'autres
villes peuvent se glorifier d'une suite aussi ancienne et aussi complète
des délibérations de leurs consuls ou de leurs échevins. On tremble en
pensant que ce trésor unique pourrait être à tout jamais perdu, en deve-
nant la proie de l'incendie qui se répandrait rapidement au-dessus de la
salle des fêtes de l'Hôtel de Ville; et cependant il serait facile d'éviter
 un pareil malheur en faisant imprimer peu à peu ce recueil en entier.
   Outre Paris, Bordeaux et d'autres villes moins importantes que Lyon
nous ont donné l'exemple en commençant la publication de leurs plus
anciennes délibérations municipales. Que serait-ce pour Lyon de con-
sacrer 3 à 4,000 francs par année à une œuvre aussi importante et aussi
capitale pour son histoire. Quant à l'éditeur, il est tout indiqué par ses
précédents travaux et par l'héritage d'un nom qui se trouve déjà en
tête du premier volume de cette collection, le seul publié jusqu'ici aux
frais d'une Société savante. Le fils, dont la science est à la hauteur du
zèle, est digne de continuer ce que le père a si bien commencé : et on
peut être sûr que la Ville n'aurait qu'à se féliciter de lui avoir confié
cette tâche.
   (5) Il est bien à craindre que cet exemple ne soit pas suivi de
quelque temps. Croirait-on que le précédent Conseil municipal, imitant
en cela le Conseil général, a eu le triste courage de supprimer les
modestes subventions qu'il accordait annuellement aux Sociétés
savantes, dont les ressources sont forcément assez limitées. Bien plus,
sous un prétexte plus ou moins plausible, il leur a retiré l'année der-
nière le local qu'il leur avait prêté au Palais Saint-Pierre. Ce sont lÃ