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révocation de l'édit de bannissement de son ordre et le rétablissement
des Jésuites à la tête du Collège. C'est ainsi qu'en vertu d'un traité
passé, le 3 juillet 1604, avec le Consulat, les Jésuites s'engagèrent à
donner un enseignement complet aux élèves confiés à leurs soins.

   Séance du 12 juillet 1S92. — Présidence de M. Henri Sicard. —
M. Pariset fait connaître à l'Académie que le Musée industriel de la
Chambre de Commerce, qui possède une belle collection de broderies
de couleur, faites à la main, vient de s'enrichir d'un portrait de Meis-
sonier, brodé avec une habileté peu commune par Mlle Faivre. Dans
un rapide exposé, l'orateur fait remarquer tout à la fois le mérite de
cette oeuvre d'art, et l'antiquité de ces broderies, dont quelques-unes
ont été retrouvées dans des cercueils de momie. — M. Charles André,
continuant ses communications sur la nature et la cause de l'électricité
atmosphérique, rappelle que ses observations l'ont conduit à reconnaître
que l'électricité négative se rencontre, en temps ordinaire, avec le ciel
le plus serein. Pour expliquer ce fait il faut admettre qu'il existe, sur la
terre, une couche permanente d'électricité négative, sans qu'il soit
nécessaire de soutenir, comme le fait M.Palmiéri, directeur de l'Obser-
vatoire du Vésuve, que lorsque l'existence de l'électricité négative est
observée, il pleut ou il grêle quelque part. C'est là une théorie
ancienne et abandonnée complètement aujourd'hui. Au surplus, on est
parvenu, actuellement, à mesurer la quantité de l'électricité existante,
au moyen d'un instrument enregistreur très précis. Et cette étude sera
complétée par des observations que M. André compte faire dans des
ascensions aérostatiques. — M. Berlioux fait observer, à ce sujet, que
les montagnes du Thibet et de l'Equateur sont des foyers permanents
d'électricité et qu'il y aurait avantage à y établir des observatoires.

   Séance du 19 juillet 181)2. — Présidence de M. Henri Sicard. —
M. Coutagne dépose son discours de réception : Gaspard Duiffoprugear
et les luthiers lyonnais du XVI? siècle. — M. Perrin continue la lecture de
son Histoire du Collège de la Trinité. Le retour des Jésuites, en 1604,
ramena les élèves, et bientôt les locaux devenant insuffisants, il fallut
réédifier les bâtiments, dont la première pierre fut posée le 16 décembre
 1627. Mais, déjà, on avait commencé, en 1617, la construction de la
chapelle, qui fut terminée en 1620. La construction de l'observatoire
tut commencée en 1701, sur les conseils de Cassiui. Le Consulat