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SOCIÉTÉS SAVANTES 373 révocation de l'édit de bannissement de son ordre et le rétablissement des Jésuites à la tête du Collège. C'est ainsi qu'en vertu d'un traité passé, le 3 juillet 1604, avec le Consulat, les Jésuites s'engagèrent à donner un enseignement complet aux élèves confiés à leurs soins. Séance du 12 juillet 1S92. — Présidence de M. Henri Sicard. — M. Pariset fait connaître à l'Académie que le Musée industriel de la Chambre de Commerce, qui possède une belle collection de broderies de couleur, faites à la main, vient de s'enrichir d'un portrait de Meis- sonier, brodé avec une habileté peu commune par Mlle Faivre. Dans un rapide exposé, l'orateur fait remarquer tout à la fois le mérite de cette oeuvre d'art, et l'antiquité de ces broderies, dont quelques-unes ont été retrouvées dans des cercueils de momie. — M. Charles André, continuant ses communications sur la nature et la cause de l'électricité atmosphérique, rappelle que ses observations l'ont conduit à reconnaître que l'électricité négative se rencontre, en temps ordinaire, avec le ciel le plus serein. Pour expliquer ce fait il faut admettre qu'il existe, sur la terre, une couche permanente d'électricité négative, sans qu'il soit nécessaire de soutenir, comme le fait M.Palmiéri, directeur de l'Obser- vatoire du Vésuve, que lorsque l'existence de l'électricité négative est observée, il pleut ou il grêle quelque part. C'est là une théorie ancienne et abandonnée complètement aujourd'hui. Au surplus, on est parvenu, actuellement, à mesurer la quantité de l'électricité existante, au moyen d'un instrument enregistreur très précis. Et cette étude sera complétée par des observations que M. André compte faire dans des ascensions aérostatiques. — M. Berlioux fait observer, à ce sujet, que les montagnes du Thibet et de l'Equateur sont des foyers permanents d'électricité et qu'il y aurait avantage à y établir des observatoires. Séance du 19 juillet 181)2. — Présidence de M. Henri Sicard. — M. Coutagne dépose son discours de réception : Gaspard Duiffoprugear et les luthiers lyonnais du XVI? siècle. — M. Perrin continue la lecture de son Histoire du Collège de la Trinité. Le retour des Jésuites, en 1604, ramena les élèves, et bientôt les locaux devenant insuffisants, il fallut réédifier les bâtiments, dont la première pierre fut posée le 16 décembre 1627. Mais, déjà , on avait commencé, en 1617, la construction de la chapelle, qui fut terminée en 1620. La construction de l'observatoire tut commencée en 1701, sur les conseils de Cassiui. Le Consulat