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156         ÉPISODES DU SIÈGE DE LYON EN            I793

de leur fidélité au Roi, la pénible position de sa mère et
l'honorable suffrage du Comité central du département de la
Loire paraissent former de puissants titres à cette grâce.
— Chantilly, le 7 août 1817. — Signé Louis-Joseph de
Bourbon.
   Mais il fallait la sanction de Louis XVIII pour cette
double faveur. Le roi répondit que certaines familles lui
appartenaient par les traditions du sang, et qu'il devait
s'attacher des maisons nouvelles ; par suite les deux
demandes furent rejetées (9).

   Je ne puis terminer cette notice sans donner un souvenir
au serviteur fidèle Jean Bella, mentionné dans la lettre de
ma grand'mère. Il m'a transmis ces renseignements pré-
cieux sur les derniers moments de nos parents. On l'appelait
Saint-Jean dans la famille. Il était entré au service de mon
grand-père à l'âge de 15 ans, et il est mort à Escolles à
75 ans. Il a été séparé de notre famille depuis le commence-
ment d'octobre 1793, pour y rentrer définitivement en 1802.
Saint-Jean était au château de la Salle pendant le siège de
Lyon. Il avait été témoin des sollicitations pleines de
dévouement d'un ancien régisseur que nous croyons avoir
été Motte, celui que Madame de Maubou met en tête des
personnes auxquelles son fils devra de la reconnaissance.
   Au moment de l'arrestation de Madame de Maubou,
elle devait à Saint-Jean ses gages d'une année. L'expédition


  (9) Cette demande, datée de Montbrison, le 17 avril 1817, est signée
par : Le marquis de Rosiaing, président du comité central du dépar-
tement; le chevalier de Chappuis-Maubou, vice-président ; le chevalier
Alex Romeuf, trésorier, maréchal de camp ; le baron de Vaugirard,
maréchal de camp ; le chevalier Despérichons et le chevalier Duguet.