Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                 DE SAINT-FRANÇOIS-D'ASSISE                21

   En 1680, l'église paroissiale de la Guillotière, qui était
sur la place de la Croix, tomba de vétusté ; le service divin
fut provisoirement transféré d'abord dans une très petite
chapelle de confrérie, celle des Pénitents, qui bientôt après
tomba elle-même en ruines, puis, en 1739, dans une salle
du couvent des Religieux du Tiers-Ordre, où il était encore
en 1790.
   Ainsi exposé, ce fait paraît assez simple, mais si l'on
s'arrête à comparer les dates, il est facile de se rendre
compte que ce transfert ne s'opéra pas tout seul.
   Lorsque l'église paroissiale fut hors de service, on trans-
porta le service divin dans la chapelle des Pénitents, et en
même temps l'archevêque décida qu'on reconstruirait
l'église au Lion d'Or, qui se trouvait dans le voisinage du
couvent. Cette première décision ne fut guère agréée de la
population qui murmura, et à tort ou à raison les Francis-
cains furent soupçonnés d'avoir excité ces plaintes ou de
s'y être associés.. Lorsque la chapelle de la confrérie fut
devenue impraticable, il fut question de la chapelle du
couvent, et le projet de reconstruction au Lion d'Or fut
repris plus vivement. Ces mesures furent considérées par les
religieux comme désastreuses pour eux. Nous avons
quelques lettres qui donnent des détails sur cette histoire;
elles sont trop importantes pour que je ne les donne pas
tout entières.
    La première lettre est sans date et sans signature, mais
le contexte indique assez qu'elle doit être la première et
qu'elle doit être du P. Gardien, Albert de l'Étoile. Elle est
adressée à Mgr de Saint-Georges, tant au sujet de la con-
tr.iriété des habitants de la Guillotière pour l'endroit où
ledit seigneur archevêque voudrait faire rebâtir leur église
et dont il le soupçonne d'y avoir une part, que parce que