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                              RÉCHEVELIIV                            503

dément de Bechevelin dépendait du Dauphiné ou du Lyon-
nais agita continuellement ces deux provinces, et ce n'est
que de nos jours qu'elle a été finalement résolue, en faisant
du quartier de la Guillotière un faubourg de Lyon.
   Ce fut en 1456 que Charles VII, à la suite de la mauvaise
conduite du Dauphin, qui devint ensuite Louis XI, surnommé
le dissimulé, se vit forcé de mettre la main sur le Dauphiné
et de l'adjoindre à la France. Il paraîtrait que cette adjonction
déplut beaucoup aux Dauphinois, et ce qui le prouve, c'est
le fait suivant : Le mandement de Bechevelin avait été réuni
à l'administration lyonnaise, au grand déplaisir de ses habi-
tants, et l'on devait s'attendre a quelques manifestations
hostiles à cet acte gouvernemental. En effet, on lit dans le
procès-verbal de Louis Tindo (1) que, le 17 septembre 1478,


   (t) « Pièces du procès jugé au Conseil d'Etat du roy, en faveur du
« présidial de Lyon contre le Parlement de Grenoble, pour la juridiction
« de la Guillotière et du mandement de Bechevelin, avec l'arrêt contra-
« dictoire du 9 mars 1701. Lyon 1702. »
   Ces pièces ont fourni une partie des documents qui m'ont aidé à faire
l'histoire du mandement de Bechevelin. Elles se composent de quatre
articles principaux : « 1" Mémoire qui explique les raisons sur lesquelles
« le présidial de Lyon a établi son droit et sa possession. 2° Faclum pour
« le procureur de Lyon au Parlement de Grenoble contre les officiers du
« présidial de Lyon — tribunal établi pour juger par appel. — 3° Pro-
« ces-verbal de Louis Tindo, commissaire du roy pour la juridiction de
« la Guillotière et mandement de Bechevelin. 4° Extrait des registres du
« roy. » Un plan annexé à ces pièces indique les lieux sur lesquels s'é-
tendait le susdit mandement, avec les limites qui le séparaient du Dau-
phiné. Ce plan est ainsi intitulé : « Carte de la Guillotière et du mande-
« ment de Bechevelin, dont la juridiction est conservée au présidial de
« Lyon. Bouchet fecit, 1702. » Dans ce plan, la paroisse de Villeurbanne
et celle de Vaux ne font pas partie du mandement.
   D'après Cochard (Promenades aux environs de Lyon), les dauphins
avaient un château à Vaux. Guigucs de Rossillon en était le châtelain à
l'époque du transport du Dauphiné à la couronne de France.