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                       LE SALON DE 1 8 7 b .                 263

 absolues; et si l'on s'approche, on voit que chaque tige,
 chaque fleurette est achevée comme il convient, sans lacune
 dans les ombres et sans négligence dans les détails.
   Mme Puyroche-Wagner est de la même école que M. Lays
et la manière de ces deux artistes présente la plus frappante
analogie. La première toutefois, en sa qualité de femme,
groupe les objets avec plus d'adresse, tandis que le second
possède plus d'abondance,, de fermeté et d'éclectisme.
   Si un artiste a le culte des roses, c'est a coup sûr
M. Perrachon. Pour les rendre plus éblouissantes, il con-
centre sur certains points les rayons lumineux ; puis il noie
insensiblement les teintes délicates dans un demi-jour plein
de charme, ce qui donne à ses roses un puissant relief et
une fraîcheur incomparable.
    Les Fruits de septembre, de M. Maisiat, seraient le dernier
mot de la perfection, s'il y avait un peu plus d'art dans
l'arrangement. Mais quel tendre velouté sur ces pêches,
quelles douces nuances ! On comprend sans peine le
légitime succès qui s'attache au pinceau de M. Maisiat.
   Les Coquelicots a la gouache, de M. Rivoire, sont d'une
finesse qui mérite tous les éloges. Pourquoi, dans ses
chrysanthèmes et dans ses autres peintures h l'huile, pleines
d'ailleurs de science et d'étude, l'artiste semble-t-il se
complaire b envelopper son sujet d'une pénombre?
   M. Bruyas a peint à la fois une bouquetière et des bou-
quets; mais les bouquets ont une dimension si restreinte
qu'on se demande quel est le sujet principal : la marchande
ou sa marchandise?
   Il laut noter aussi la toile fort originale de M. Vernay :
la manière est un peu dure et surtout c'est un fouillis de
fleurs et de fruits s'otfrant tous au même degré a l'attention,
sans unité et presque sans perspective; cependant on y