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3C ÃÎÉCNJON DE LYON A LA FRANCE. que cela lui serait possible de les changer contre d'au- tres situées en Lyonnais (1). Mécontent des terres qu 'on lui offrait et qu'il avait bien été forcé d'accepter, l'archevêque donna à son pro- cureur des instructions secrètes dans lesquelles il l'enga- geait à traîner autant que possible les choses en longueur. Jean Bertrand accomplit fidèlement cette tâche. A Guillaume de Plasian qui le sommait de recevoir les châteaux sur lesquels la rente attribuée à l'archevêque devait être assise, il ne répondait rien, ou bien il disait qu'il n'avait pas mission pour accepter, mais que l'ar- chevêque devait en délibérer lui-même à Lyon (2). (1) Arch. nat., Trésor des Ch., J. 267, n° 63.—Méneslr., pr. p. 55-5G. Vidimus délivré (en février 1313) par l'archevêque de l'acte du roi du 27 décembre 1312 (Fontainebleau) ; mais ici l'acte est suivi d'un passage, qui ne se retrouve pas ailleurs, où le roi promet à l'archevêque de lui don- ner, à lui ou à ses successeurs, d'autres terres plus proches du Lyonnais, dés qu'il le pourra faire. Si des terres aussi éloignées ont été assignées, c'est que le roi n'avait pas le choix. (Nous n'avions pas : « Aliam lerram « parafai» immédiate ad marnent noslram in partibus Lug dunensibus quam « commode diclo archiepiscopo et sedi archicpiscopali assidere possumus. « ni*» in caslris et locis predictis.. . ») (2) Dans la pièce dont nous donnons plus loin la cote (et à laquelle nous empruntons les détails qui remplissent les notes suivantes), il est dit, dans un endroit, que deux fois requis par Plasian d'accepter les enquêtes cl estimations et de recevoir les chà lcaux, J. Bertrand répondit par un refus (dicens quod ad hoc non habebat mandatum, set volcbat quod primo dominut rjus et ejus consilium ea vidèrent). Déjà , dans le cours des enquê- tes, J. Bertrand avait retardé autant que possible les opérations, ren- voyant du jour au lendemain son collègue, Bernard de Meso, délégué royal (dont le nom nous est déjà connu). — Set semper duxit cum procras- tinando per verba. — Ces enquêtes paraissaient d'ailleurs assez suspectes, même à la chancellerie royale. (Nescio an vern sint ista que in rolulo hu- jus inquestesunt contenta, Arch. nat., Trésor des Ch., J.J. 2, f"39 v", note.)