page suivante »
480 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON n'étaient pas aussi rares qu'aujourd'hui, et où les ama- teurs étaient moins nombreux, il put facilement enrichir son cabinet des plus belles choses, et il ne recula devant aucune dépense pour satisfaire son goût artistique, Bibliothèque de M. de Montherot Cette bibliothèque a été dispersée il y a peu de temps. Le 20 janvier 1873, elle a été livrée aux enchères; mais son catalogue nous reste ; faible consolation pour un Lyon- nais qui a vu encore cette belle collection, formée avec tant de goût et de patience, éparpillée pour toujours en quelques heures. Ce catalogue est précédé d'une courte notice de M. Vingtrinier qui a connu M. de Montherot et ses livres ; il les a décrits avec bonheur, je ne saurais donc mieux faire que de reproduire in extenso cette charmante notice : « A qui aurait des préjugés contre les nobles et la noblesse, nous aurions voulu présenter M. François de Montherot, décédé le 12 juillet 1869, au château de la Rouge, près Meximieux. « Gentilhomme, issu de gentilshommes, il était un type complet de sa race. Né à Lyon, le 9 mars 1784, il fut tenu sur les fonds baptismaux, par M. J.-B. de la Martine d'Urigny, son bisaïeul maternel. « Il eut pour beau-frère M. Alphonse de Lamartine, de l'Académie française ; son père était messire Pierre de Mon- therot, chevalier, seigneur de Béligneux, ancien conseiller au Parlement de Dijon qui assista en 1789, à Bourg, à l'assemblée de la noblesse de Bresse, réunie pour l'élec- tion des députés aux Etats-Généraux. Loin d'être infatué de sa naissance et d'être imbu des préjugés d'un autre temps, il était parfaitement de son époque. Maire, depuis 1833, de la commune de Charnoz, humble village près