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ÉGLISE DE JULL1É. 361 Sur les parois latérales, faisant lace a l'autel, M. Krug a peint deux tableaux, qui, s'ils étaient moins grands, s'har- moniseraient plus heureusement avec les sujets du fond du chœur. Dans le premier : « Le Christ instituant saint Pierre pas- teur universel » les vagues de la mer, les agneaux et quel- ques autres détails secondaires sont, peut-être, traités avec trop de relief. La peinture monumentale demande que les accessoires soient un peu plus sacrifiés. En dehors de celte observation qui prouve le soin minutieux que le peintre a mis dans l'exécution de sa tâche, nous trouvons dans le Christ un caractère de grandeur et de puissance qui con- traste bien avec l'humilité de saint Pierre agenouillé a ses pieds. Dans le second sujet : « Saint Pierre recevant les clefs » les apôtres nous paraissent un peu trop dissimulés derrière les rochers, mais l'expression de leur visage redit bien l'admiration etrétonnement qu'ils éprouvent en écoutant les révélations sublimes du maître divin. Une quatrième peinture composée de vingt-quatre per- sonnages doit aussi être signalée : c'est le sposalilio, dans la chapelle de la Vierge. Au milieu, le prêtre, orné de la tiare et de l'éphod, bénit les époux prédestinés. Un ange présente des fleurs et des couronnes; un autre joue d'un instrument. Des assistants nombreux sont aux deux extré- mités, et sur le premier plan, parmi un groupe de jeunes hommes, on distingue le prétendant déçu, brisant sa ba- guette, et dont l'idée appartient a Raphaël, dans son tableau incomparable du musée de Milan. Les figures de ce dernier tableau, bien que très-finies et consciencieusement étudiées, n'ont cependant pas toutes un aussi grand caractère. C'est surtout la composition et le eoloris qui lui assurent une incontestable valeur. Il sera