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                    RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                           491
 ordinaire des archevêques, sous le prétexte des malver-
 sations commises par leurs officiers (1).
   Rétablie au début du règne d'Henri II, la justice ar-
 chiépiscopale l'était pour peu de temps. Le 13 mai 1562,
 le lieutenant civil et le lieutenant criminel en la séné-
 chaussée et présidial (2) de Lyon la saisissaient de nou-
 veau. Ilétait bon, disaient-ils, quela justice « qui estoit le
 bras droit de sa Majesté » ne fût en autres mains qu'en
les siennes. Elle constituait d'ailleurs une trop lourde
 charge pour les ecclésiastiques qui étaient « assez em-
 « peschiés » d'annoncer la parole de Dieu et d'adminis-
trer les sacrements (3). L'année suivante enfin, l'Église
était forcée de l'abandonner pour toujours. L'archevêque
et le Chapitre conservaient leurs juridictions spéciales et
divers autres droits (4). Le roi promettait à l'Église, en
échange, un capital de 30,000 1. ; mais il se contenta de
lui constituer une rente perpétuelle de 1200 1. (5).

  (1) Acte royal ^La Fère). Areh. nat., Trésor des Oh., i. 830, n° 6. —
Areh. dép. du Rhône,, Arm. Abram, vol. 3 bis, n° 16. — Bibl. nat., fds.
Dupny, vol. 518, f° 169 et s. — Fds. Baluze, t. 158, f 78 v» et s.
  (2) Depuis 1551. un siège présidial avait été établi à Lyon (Areh. dép.
du Rhône, Mémoire sur Lyon de d'Herbigny, p . 83.
   (3) Areh. dép du Rhône, Arm. Abram, vol. 3 bis, n" 19.
   (4) Il parait que le motif de la saisie de la justice ordinaire par la
 royauté était le refus de l'archevêque de payer « la colle à laquelle il fut
 « lors collisc avec tout le clergé de France (liibl. nat., fds. Dupuy, vol.96,
f> 22 v° — d'après Paradin) V. aussi, à la Bibl. nat., fds. Morcau, vol. 192,
<
f* 41, v», Mémoire sur les prérogatives de l'Eglise de I.yon. (Il y est dit
qu'à partir de la cession ou saisie, les échevins lyonnais devinrent bien
plus insolents envers l'Eglise.) V. enfin, au même établissement, fds.
Baluze, t. 158, (° 78 v" et 79 r°.
   (5) 4 mars 1566. Constitution par le roi à l'archevêque de 1,200 1. de
rente perpétuelle. (Areh. dép du Rhône, Arm. Abram, vol. 3 bis, n" 20.)
La chambre des comptes augmenta plus tard cette rente de 200 écus 2/3.
(Mêmes Archives, armoire et volume, n° 22.)