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NOTES SUR WOËRIOT. 149 en taille-douce et un de figures sur bois. Sur ces six ouvra- ges, il n'y en a que deux qui n'ait pas été publiés a Lyon, et dont nous ne nous occuperons pas. Les quatre autres, qui appartiennent à l'histoire artistique de notre ville, sont : le Pinax iconicus anliquorum ac variorum sepulturis... ex- cerpta, chez Clément Baudin, 1556; il Libro d'anello d'ore- fici, Guillaume RouviUe, 1561, dont on ne connaît qu'un seul exemplaire complet; les Emblèmes et devises chrétiennes de Georgette de Monlenay, J. Marcorelle, 1571, et enfin les FI. Josephi anliquilalum judaïcarum libri XX, 1566, chez les héritiers de Jacques Juncte. C'est ce dernier ouvrage qui contient des gravures sur bois, et c'est aussi celui sur lequel j'ai a insister particulièrement à cause de l'intérêt que pré- sente l'analyse de ces planches qui, en raison delà rareté du livre,, ont été étudiées par un petit nombre de critiques seu- lement. Le total des figures qui ornent ce livre se monte à 44, non compris 3 doubles. Sur ce nombre, 13, d'une exécution lourde et au-dessous du médiocre, appartiennent a l'ancienne école; des 31 qui restent, Robert Duménil en a décrit 11 qu'il attribue à Woëriot, quoiqu'il n'y en ait que 10 qui por- tent la marque du maître, le W surmonté de la croix de Lorraine. Ces onze pièces, une douzième peut-être, sont les seules qui appartiennent incontestablement a Woëriot ; les 19 ou 20 autres ne sauraientlui être attribuées, comme a cru pouvoir le faire M. Didot entraîné par une admiration trop indulgente. En effet, on doit remarquerque ces plan- ches anonymes sont bien supérieures a celles qui portent la marque de Woëriot, et en diffèrent non-seulement par un style tout-à fait dissemblable, mais aussi par une supériorité remarquable sur tout ce que l'on connaît du maître lorrain, et c'est exclusivement à ces figures anonymes que doivent revenir les éloges que contient le livre de M. Didot. Woëriot,