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                            BÉREINS                          247

  prédécesseurs qui avaient bâti Béreins comme il était
  alors; le 3 e fait étaitqu'il y avait près de la maison d'Henry
  de Bagié, un endroit où l'on voyait encore les vestiges
  d'une grande poïpe avec de grands fossés, qui était la
  poïpe d'Armand de Bullieu, qu'il avait abergée et donnée à
  cens aux prédécesseurs d'Antoine Michelard, dit de l'Eglise.
 On disait qu'anciennement il y avait trois poïpes à Béreins
 dont celle d'Antoine de l'Eglise était une, le 4e fait était que
 si Armand de Bullieu avait reconnu du prince de Dombes
 ou de quelque autre seigneur que la poïpe de Béreins re-
 levait d'eux; cela ne se devait entendre que de la poïpe
 abergée aux prédécesseurs de Michelard, dits de l'Eglise et
 non de la poïpe où était la maison d'Henry de Bagié : le
 5 e , c'est que les prédécesseurs d'Henry de Bagié avaient
 joui dans leur terre de toute juridiction haute, moyenne et
 basse, tant sur leur domaine que sur les terres relevant de
 leur censive, comme les nobles du pays de Dombes en
jouissaient; le 6e, était que pour marque de haute justice,
 ils avaient eu, de très-ancien temps, des fourches et des
 piloris; le 7e fait était qu'une nommée Guie, veuve de
 Guillaume Richard, dit Guilletan, possédait la maison de
 la justice et servis de Béreins ; le 8°, qu'un Mariton en
 possédait un autre ; le 9e, qu'Henry de Bagié possédait une
forêt de son domaine de toute ancienneté ; on donna les
confins de cette maison, de la terre et de cette forêt; dans
les 10» et 11 e faits,on disait qu'Henry de Bagié était en pos-
session sur ses fonds et bois et qu'il l'y avait exercée de-
puis 30 et40 a n s ; dans le 12e, on disait que les seigneurs
de Saint-Trivier n'avaient point exercé leur justice sur ces
fonds, ou que, s'ils l'avaient fait, c'était en cachette, Henry
de Bagié l'ayant ignoré; dans le 13e, on disait qu'Henry de
Bagié ayant voulu être payé des servis qui lui étaient dus
sur la terre et maison de Guie, veuve Richard, il y avait fait
mettre ses brandons, pour marque qu'il en saississait les
fruits; et que, parce que cette maison était du ressort et