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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 279 près idées, je n'ai pas la prétention d'en émettre à cet égard, mais celles que le bon sens indique, que la Com- mission des Bibliothèques a déjà émises dans un rapport spécial adressé par elle à M. le Préfet, et dont l'adoption serait si facile. La Commission a raisonné dans deux hypothèses. La première, dans la supposition du maintien du pensionnat pendant de longues années encore, et la seconde dans celle de la création d'un externat et de l'aliénation d'une partie des bâtiments actuels du Lycée. En partant de la première idée, elle a pensé qu'avant tout, il fallait enlever des dépôts les nombreuses collec- tions qui sont comme enfouies dans ces galetas où ils cou- rent tant de dangers, puis leur chercher un local plus convenable dans Y étroit espace réservé, actuellement, dans les bâtiments du Lycée à notre grande Bibliothèque. Ce local est tout trouvé, c'est d'abord la grande salle actuelle; on y disposerait, comme cela existe déjà à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à Paris, des tablettes doubles, perpendi- culaires à sa longueur et suffisamment espacées pour la facilité du service. Ces tablettes ou meubles doubles n'au- raient que 2m SO de hauteur afin de ne pas masquer le coup d'œil d'ensemble du vaisseau de la salle. Un grillage en défendrait l'accès au public. Au centre de la salle, un vaste espace serait réservé pour les trois grandes tables des lecteurs et le bureau des surveillants. Autour de ce carré et en avant des tablettes chargées de livres, seraient des vitrines ou casiers inclinés dans lesquels on exposerait, ouverts aux plus belles pages, les manuscrits ornés des plus belles miniatures classées par ordre chronologique, ainsi que des spécimens de l'art typographique lyonnais. Cette exposition permettrait au public curieux de les voir, aux hommes de science de les étudier, et appellerait peut-