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204                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

M. de Laprade (1). « L'administration de M. Monfalcon
avait été des plus habiles, dit M. Fraisse dans son dis-
cours de réception à l'Académie de Lyon, en mars 1851 ;
aussi, ajoute cet auteur, il laissa une tâche facile à ses
successeurs ; les travaux qu'il ne put terminer furent re-
pris et menés à bonne fin par M. Victor de Laprade. Celui-
ci sut allier le culte de la poésie et les hautes méditations
du professeur au patient et modeste travail du bibliothé-
caire. »
   Mais M. de Laprade ne conserva pas longtemps ses
fonctions. Il donna sa démission de bibliothécaire, par
scrupule, ne voulant pas cumuler deux fonctions publi-
ques. Bel exemple de rare désintéressement.
   Son successeur fut M. le docteur Fraisse, ancien adjoint
au maire de Lyon, nommé en novembre 1849. Son adminis-
tration fut secondée par M. de Valous (2), nommé biblio-



   (1) M. Laprade (Pierre-Marin-Victor-Richard de), né le 13 janvier
1812,àMontbrison. avocat à Lyon, a débuté par le poème les Parfums
de Madeleine, en 1839. Bibliothécaire du Palais-des-Arts, — professeur
à la Faculté des lettres de Lyon, en 1847, — démissionnaire de la
place de bibliothécaire en 1849, par scrupule, — membre de l'Aca-
démie française, le 11 février 1858, — révoqué de ses fon'tions de pro-
fesseur, par décret motivé (satire politique, les Muses d'Etat), du 14
décembre 1861, — chevalier de la Légion d'honneur, en 1846, —
député à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, démissionnaire pour
cause de santé en 1872.
   (2) M- de Valous (Jean-Vital), né à Fleurieux-sur-l'Arbresle, le
2 mars 1825, a publié, entre autres :              ,
   En 1862, une Notice sur les Maisons communes de Lyon.
   En 1863, les Origines des familles consulaires de Lyon.
   En 1864, un Essai d'un nobiliaire lyonnais.
   Et de 1865 à 1873, plusieurs Mémoires et des Notices d'un vrai
mérite, insérée dans la Revue du Lyonnais.