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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 283 leur donner un air pur et vivifiant sur un de nos coteaux voisins, et à ne laisser à Lyon qu'un externat, dans cette seconde hypothèse, on pourrait songer à une toute autre installation pour notre grande Bibliothèque. Alors , quand on aurait décidé quels seraient les bâti- ments du collège, qui ne seraient plus nécessaires pour Y externat, et dont on pourrait disposer, on examinerait le parti qu'on pourrait en tirer, soit en les conservant, soit en les vendant. Si on les conservait, on pourrait, après les avoir modifiés, en consacrer une partie à l'agrandisse- ment de la grande Bibliothèque, installer dans une autre la belle Bibliothèque du Palais-des-Arts, qui étouffe dans son local actuel, placer à côté d'elle l'Académie, la Société d'agriculture et les autres Sociétés savantes de Lyon. Chacune de ces compagnies pourrait trouver dans ces vastes bâtiments , bien apropriés à leur nouvelle destina- tion, un local commode, spacieux, pour ses séances comme pour ses collections particulières, et le tout forme- rait un monument complet, et qui manque à Lyon. En réorganisant ainsi la Bibliothèque , il serait facile de lui donner aussi, enfin, une entrée digne d'elle et qu'on ne serait plus obligé de chercher comme à tâtons. Cette porte monumentale avait été décidée déjà il y a environ trente ans. Alors la ville se proposait d'en établir une autre qui eût eu son ouverture sur le quai. M. Henri Sériziat s'exprimait ainsi, à ce sujet, dans la séance du Conseil municipal du 6 novembre 1845 : « La délibération du 14 avril 1842 a prescrit l'exécution d'une mesure qui, depuis longtemps, est dans le vœu de nos concitoyens. La Bibliothèque de la Ville est un des monuments les plus remarquables. Malheureusement, elle n'a point un escalier extérieur pour la desservir ; on y arrive en empruntant, sur la place du collège , un escalier étroit et obscur ; on par-