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198 tES BIBLIOTHÈQUES DE LYON prix, dont on rogna les marges, et d'autres furent collées sur des cartons. Toutefois, cette collection se composait encore, en 1844, de 26,000 estampes, en 57 portefeuilles, en 27 cartables, en 24 volumes oblongs et 8 volumes in-fol. pour les œuvres distinctes de Sébastien Leclerc, deLairesseet de Bernard Picard. 20 cartables contenaient les pièces les plus estimées dont 5 Marc-Antoine magni- fiques, des Marc de Ravenne fort beaux, des pièces superbes d'Albert Durer, Rambraudt, Nanteuil, Masson Antoine, Edelinck Morin, Drevet et l'œuvre fresque complète de Boissieu. » Toutefois, M. Monfalcon n'eut pas le loisir de faire le catalogue de cette belle collection ; l'administration l'appela aux fonctions de conservateur de la grande Bibliothèque de la ville. La Bibliothèque du Palais-des-Arts se vit enlever, en 1849, une partie de ses richesses. Les Bibliothèques des Sociétés d'agriculture, linéenne et de pharmacie (2), malgré les engagements pris lors de la fondation de la Bibliothèque du Palais-des-Arts, en 1831, envers M. Pru- des Maîtres des mestiers et on les jeta dans un panier. Alors, sans pitié pour les délicates miniatures des xv" et xvie siècles et pour les enluminures plus robustes des xvii0 et xvm' siècles, dont ces chartes sont la plupart ornées, il envoya celles-ci au relieur, qui leur fit subir l'orthotopédie de sa presse. Nous laissons à penser ce que devinrent ces frêles productions de l'art du moyen-âge et de la Renaissance, sous l'action brutale de l'inexorable instrument ? » (2) Il n'y avait plus de place pour les Bibliothèques de ces Sociétés qui recevaient, d'ailleurs, les mêmes publications que l'Académie des Siences. A cette époque, la salle Adamoli et la grande salle n'étaient pas reconstruites et mises dans l'état actuel, ce qui a permis de doubler et même de tripler leur contenance. Ces répara- tions importantes ont été faites, la première, en 1854, la seconde, en 1860 ; cette dernière aux frais de M"" Bonafous.