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                   RÉUNION DE LYON A LA. FRANCE.                          41
cevoir au nom de l'archevêque le manoir de Sully, refu-
sèrent, après délibération, de le faire ; ils promettaient
toutefois d'engager l'archevêque à aller trouver le roi et
à faire son bon plaisir (18 novembre 1313). Les envoyés
de Philippe le Bel se-tinrent pour satisfaits de cette ré-
ponse, au moins en ce qui concernait le Chapitre (1).
   Nous ignorons la fin de ce petit différend. Il est pro-
bable que l'archevêque céda peu après.
   Du reste, cette question n'a pas beaucoup d'intérêt
pour nous. Livrée à Philippe le Bel depuis le traité du
10 avril 1312, lajuridiction de Lyon lui appartenait ainsi
en droit comme en fait. Les retards de Pierre de Savoie
à accepter les terres qu'on lui offrait en dédommagement
de cette juridiction ne nuisirent qu'à lui (2).
  Ajoutons que l'archevêque n'élevait contre le traité
aucune objection. Déjà même, il l'avait en partie ratifié ;
puisque en 1313, do toutes les terres qu'on lui avait of-
fertes en 1312, il n'y avait plus (semble-t-il) que le do-
maine de Sully qu'il n'eût pas accepté (3).
  Un an après ces événements, Philippe le Bel mourait
à Fontainebleau (4).



   (1) Procès-verbal des assemblées du 17 et du 18 novembre 1313. Arch.
nat., Trésordes Ch., i. 267, n» 64. — Mèneslr., p r . p . 58-60. — Monfalcon
(Doc), p. 464-468. — V. aussi aux Arch, nal., Trésor des Ch., J.J. 2,
f 38 v" n» C et J.J. 2, f° 39 r \ passim.
   (2) Le roi était en possession de la juridiction depuis 1310.
   (3) Encore l'archevêque avait-il accepté en principe le manoir de Sully
le 27 décembre 1312. (V. plus haut.)
   Il se refusait seulement à en prendre immédiatement possession. Il at-
tendait sans doute quelque occasion d'avoir en échange une terre située
dans le Lyonnais. On sait que le roi lui avait laissé cet espoir.
   (4) E. Boutaric, La France sous Philippe le Bel, p. 424-426.