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RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. 499 qu'elle exerçait jadis. D'un commun accord, pour éviter toute occasion de discussion, l'archevêque et le Chapitre convinrent, le 2 mai 1322. que le Chapitre céderait ce qu'il possédait de la juridiction. L'archevêque payerait en échange une rente annuelle de 500 livres viennois (1). L'acte portait encore que cette somme serait prélevée sur l'émolument de la cour séculière de Lyon. A défaut de paiement par l'archevêque, le Chapitre aurait recours auprès des officiers royaux et pourrait être par eux en- voyé en possession de ce qui lui serait dû. Les archevêques étaient assez négligents à acquitter cette dette. Le 10 juin 1374, un arrêt condamna Charles d'Alençon (2) à la payer sur le produit de la justice et du sel (3). Le 17 octobre de l'année suivante, il fut convenu que le Chapitre ferait abandon des 500 livres de rente et qu'il obtiendrait en retour le droit de leyde et de sel, plus 100 livres de rente hypothéquées sur le banvin du mois d'août (4). Le roi de France approuva cet ac- cord (5J. Nous n'insisterons pas davantage sur les rapports des archevêques et des chanoines après la réunion. Quelque- fois encore empreints de défiance (6), ils sont géné- ralement amicaux. (1) Composition entre l'archevêque et le Chapitre, Arch. dép. du Rhône, Arm. Abram, vol. 13, n" 14, et Arm. Cham, vol. 3 3 , n» 2. — Ménestr., pr. p. L-HII. (2) Alors archevêque. (3) Arch. dêp. du Rhône, Arm. Abram, vol. 3, n* 15. (4) Arch. dêp. du Rhône, Arm. Abram, vol. 3, n° 16. (5) Arch. dép. du Rhône, vol. 3, n° 17. (6) V. à titre de preuve la pièce cotée n c 7, vol. 1, Arm. Abel, Arch. dep. du Rhône. C'est un acte capitulaire du 3 juillet 1395 par lequel le Chapitre accorde à l'archevêque Philippe de Thurey qu'une des portes du