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498                RÉUNION CE LYON A LA FRANCE.
   Nous nous arrêterons sur ces lignes : elles démontrent,
croyons-nous, mieux que de longues pages, quelle était
au siècle dernier la situation réciproque de l'Église et
des citoyens. La paix s'était faite entre les deux partis,
la royauté les ayant mis d'accord en se substituant à
chacun d'eux dans ses droits principaux. Des anciennes
luttes, les érudits et les lettrés avaient presque seul.-;
conservé le souvenir • il donnait à leurs écrits quelque
vie, quelque mordant à leurs discussions. Quant aux
chanoines, chose vraiment notable! ils étaient devenus
assez populaires pour que leur intervention apaisât un
jour une émeute (1).
  On voit que le passé était bien définitivement oublié.


                           CHAPITRE IV.
   Les archevêques et le Chapitre, après la réunion.
  Les rapports des archevêques et des chanoines après
la réunion devinrent plus pacifiques qu'ils ne l'étaient
autrefois. Il n'y avait plus, du reste, entre ces deux
pouvoirs, les germes de discorde qui existaient au temps
de leur double souveraineté.
  On sait que le 4 avril 1320, l'Église de Lyon avait ob-
tenu du roi de France la rétrocession de la juridiction


Lyon, imprimé (13 pages), 1 er mai 176?, signé L.M. L'exemplaire con-
servé aux Arch. dêp. du Rhône, (Arm. Abram, vol. 13, n° 18) porte à la
signature : Lemoine, archiviste, écrit de la main même de Lemoine.
   (1)        « Cependant aux comtes, il rend une fois justice en leur at-
« tribuant la gloire d'avoir contribué à la tranquillité publique lors de la
« sédition de 1744 (page 301). Effectivement, MM. les comtes Dortantet
« de Montmorillon conférèrent longtemps avec les ouvriers en soye pour
« les porter à la soumission. » (Lettre de Lemoine ù Poullin de Lumina.)