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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                        4(J3

à la France et la fin de la domination ecclésiastique,
depuis si longtemps accomplies, sont désormais consom-
mées jusque dans leurs plus lointaines conséquences (1).

                          CHAPITRE III.
       L'Église et les Lyonnais après la réunion.
   Il faudrait écrire l'histoire de Lyon pour dire exacte-
ment quels nouveaux rapports la réunion établit entre
l'Église et les Lyonnais. Les droits laissés à l'archevê-
que et au Chapitre (2) excitaient contre eux dans la cité



   (1) L'Eglise conserva cependant jusqu'à la révolution quelques signes
extérieurs de son pouvoir d'autrefois. Les armes du Chapitre figuraient
sur plusieurs monuments publics.
   « Ce jourdui 31 décembre 1791, nous Antoine Dugène et Louis Ber-
« thelet, commissaires nommés par le directoire du district dans sa séance
« du jour d'hier pour, à la forme de l'arrêté du direcloirc du départc-
« ment du 29 courant, nous transporter dans des lieux où il y auroit eu
« des dégradations et mutilations faites aux décorations de divers lieux
« publics de cette ville et en dresser procès-verbal, déclarons nous être
« transportés 1°          2°       3°       4° Nous nous sommes ensuite
« transportés sur la place Saint-Pierre où 'nous avons observé qu'on a
« abattu et enlevé jusqu'à fleur du mur un écusson en pierre sur lequel
« se trouvoient les armes du cy-devant Chapitre de Saint-Jean et qui
« étoit placé sur la porte du poids de ville; 5"          , etc. » (Procès-
verbal signé Dugène, Berthelet, intercalé dans l'Inv. de Saint-Just, au
f' 395. — Bibl. des Arch. dêp. duBhàne.)
   (2) En 1789, l'archevêque avait encore une justice dans la ville et
dans les terres et seigneuries qui dépendaient de son archevêché. Le
Chapitre aussi avait une juridiction séculière qui s'étendait sur le cloître
de son Eglise, sur l'Eglise de Fourvière et sur les terres en dépendant.
Cette justice haute, moyenne et basse, par les privilèges qu'elle avait de
toute ancienneté et qui lui furent souvent confirmés, était beaucoup plus
étendue que les autres justices seigneuriales.