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492 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. Insisterons-nous, maintenant, sur le rôle de Lyon dans les troubles de la Ligue (1), sur les Grands-Jours de 1596 (2), sur les divers procès méchamment intentés à l'Église par les officiers royaux (3) ? Nous ne le croyons pas nécessaire. Le pouvoir archiépiscopal n'existe plus que par tolé- rance. L'antique résidence des prélats, Pierre-Scise, est aux mains mêmes du roi (4). Peu nous importe d'indi- quer les limites exactes dans lesquelles s'exerce ce qu'il est encore laissé d'autorité à l'Église (5). La réunion de Lyon (1) Sur l'état de Lyon pendant la ligue, V. A. Bernard, les D'Urfé. Paris, impr. royale, 1839, in-8" (et notamment p . 2 4 1 , 260, 263, 264, etc.) (2) Les Grands-Jours se tinrent du 16 août au 29 novembre. (Boula- ric, Actes du Parlement. Paris, 1863, t. I, Introd., p. eexi.) (3) A diverses reprises et toujours sans succès, les officiers du Prési- dial contestèrent aux chanoines leur qualité de comtes de Lyon et leur juridiction du cloître. Un arrêt du Parlement de 1653 (pour ne citer que celui-là ) rendit justice au Chapitre sur ce double point. (4) « Pierre-Scize fut cédé à Louis XIII par le eardinal Alphonse de « Richelieu, archevêque de Lyon, pour 10,000 livres parisis. Depuis « longtemps les rois y mettoient des prisonniers. » (Bibl. de la ville de Lyon, mss: de Ménestricr, 895-1383, Mélanges sur Lyon, 49 pièces.) (ft) Différend s'étant élevé entre le procureur du roi à Lyon et le Chapitre au sujet de la juridiction de ce dernier sur le cloître, le lieute- nant-général en la sénéchaussée et siège Présidial rendit, le 24 mai 1614, une ordonnance « pour visiter et reconnaître les limites de la juridiction « du cloître des doyen, chanoines et Chapitre de l'Eglise, comtes de « Lyon. » L'ordonnance fut mise à exécution le 28 et le résultat de l'en- quête fut officiellement promulgue le 24 juillet. Nous renvoyons à ces pièces ceux qui voudraient connaître le détail des limites du cloître. (Arch. dèp. du Rhône, Arm. Abel, vol. 14, n" J, double exemplaire. L'un, sur parchemin, manuscrit ; l'autre, imprimé (en 1760), chez P. Valfrà y, im- primeur du roi à Lyon.) Il est juste d'ajouter que ces limites ont admis à diverses reprises de légères modifications. De là , aux xvne et xvme siè- cles, des procès, des enquêtes et contre-enquêtes, etc.