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                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON               481

de la rivière d'Ain, il vivait au milieu des paysans et des
cultivateurs, les connaissant, les aimant et partageant
leur vie modeste. Parfois, il venait à Lyon et le plus sou-
vent à pied, par hygiène, par tempérament, par plaisir et
pour se préserver d'une vieillesse hâtive par l'exercice
énergique d'un corps qu'on est trop porté à ménager. Son
costume était simple, son affabilité charmante et sa gaîté
de tous les instants.
   « M. de Montherot était membre de l'Académie de Lyon,
et avant, comme après son admission dans cette savante
compagnie, il avait écrit nombre de volumes, produit de
nombreux travaux parmi lesquels ses Promenades dans les
Alpes, Lyon, 1836, in-8. Fragments d'un voyage au Bos-
phore, Lyon, 1831. Milo, Chio, Majorque, Alger et Gorzo,
Dijon, 1837-38, in-8, et de nombreuses brochures en vers
dont la gaîté, le tour facile, l'entrain de bon aloi char-
maient le public lettré, soit que l'auteur en donnât les
primeurs lui-même, soit qu'imprimées, il les offrît à ses
amis.
   « Ces pièces charmantes ont été recueillies sous lé titre
de Mémoires poétiques, Paris, Techner,m-8, et Opusbulesen
vers, Lyon, Rossari, in-8. Mais tirées à petit nombre, elles
ne se trouvent que dans les bibliothèques privilégiées, et
la modestie de l'auteur était si grande que son bagage
manuscrit l'emporte sur ses imprimés. Il a laissé inédits :
Littérature allemande, 1 vol. ; Jugements sur Alfieri, 1 vol. ;
 Voyages dans les Alpes et dans le Jura, 2 vol., de nombreux
discours lus à l'Académie et à la Société littéraire et des
travaux publiés par la Revue du Lyonnais, le Réparateur ou
d'autres publications, avides et heureuses de sa bienveil-
lante et saine collaboration, qu'il n'accordait, d'ailleurs,
qu'à des feuilles estimables et d'une haute moralité.
   « Il fut dig*ne sans morgue , savant sans pédanterie,