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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 471 Citons-en quelques-uns seulement de cette collection si belle et si nombreuse : Spéculum vitœ humance, 1477. — Liber de consolacione medicinarum, J. Heben Mesue, 1478. — Guidon de la practique en cirurgie, de Gengonde Calliac (Guy de Chau- liac), 1478. — Le très plaisant livre nommé Mandeville, 1480. — Le livre des Enéydes, compillè par Virgille, 1483. — Jehan Bocace, de la ruyne des nobles hommes et femmes, 1483. — Le roman de Fier-a-Bras, 1486. — Le procès de Belial, 1487. — Le rommant de la rose, Lyon, G. Leroi, sans date, première édition de ce poème. — La danse aux aveugles, sans date. — La farce des Théologastres, édition originale d'un dialogue satyrique fort singulier, imprimé à Lyon, vers 1541, le seul exemplaire connu.— L'Apoca- lypse figurée, par Jeban Duvet, 1541, figures très-curieu- ses et fort rares qui paraissent avoir été gravées sur plomb. Woeriot. Pinax iconicus, 1555, un des premiers essais de la gravure à Lyon (1). M. Coste possédait aussi plusieurs volumes qui avaient appartenu à Grolier, notre célèbre bibliophile lyonnais du XVIe siècle, avec la célèbre devise Groleriiet amicorum. Telle était, en peu de mots, cette bibliothèque particu- lière sans égale, qui, à elle seule, eût mérité une longue description, que ne me permettent pas les étroites limites de ce court précis historique. Qu'il me suffise seulement d'ajouter que s'il existe beaucoup de bibliothèques remar- quables par le nombre des raretés ou par le luxe des re- liures, elles ne présentent presque jamais un caractère de (1) Jehan Duvet serait, d'après Jansen (Essai sur la gravure), le premier Français qui ait manié le burin (note de M. Chelle). .