Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 394                RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

 l'ancien royaume de France, tel que l'avait fait la monar-
 chie mérovingienne.
     Des historiens prétendent qu'en 1299, à Vaucouleurs,
 dans une entrevue avec Albert roi des Romains, il aurait
 obtenu « que les limites du royaume de France seraient
 « reculées jusqu'au Rhin. Ce fait est faux; mais il est
 « probable que tel était le vœu de Philippe le Bel et peut-
 « être même fit-il des démarches dans ce sens. S'il n'ob-
 « tint pas d'Albert ce qu'il demandait, cela ne le fit pas
 « renoncer à ses espérances; il persévéra dans la politi-
 « que qu'il avait adoptée et qui consistait à s'assurer, au
 « moyen de fortes pensions, l'alliance ou au moins la
 « neutralité des princes voisins du Rhin, et à exciter les
 « villes impériales libres, situées sur la gauche du Rhin,
 « a reconnaître son protectorat (1). »
    Il n'eut pas de peine à réussir en ce qui concernait la
ville de Lyon, où l'appelait le sentiment public (2).
    Philippe le Bel eut peut-être même là pensée d'arriver
 au résultat qu'il désirait par une voie beaucoup plus
large, en se faisant nommer lui-même empereur d'Alle-
magne (3) ou bien en réussissant à faire élire, à dé-
faut de lui, son frère Charles de Valois (4).
    Il espérait obtenir, dans la tentative qu'il fit pour



   (1) Notice des Mss. et Ex. de la Bibl. Imp., etc., t. XX, 2* partie,
p. 135 et s. (article de M. Boularic).
   Sur l'entrevue de Vaucouleurs, ce qui l'a précédé et suivi, V. aux
Arch. »»««., les pièces cotées J. 610, n°s 16-21, et J. 611, n»s 22-25, etc.
V. aussi Bibl nat., mss. de Camps, t. 41, f° 546 r°.
  (2) V. La Mare, t. I, p. 41. (Note de l'éditeur.)
  (3) Notice des Mss., etc., (article de M. Boutaric), p. 186 et ss.
   (4)            —            M.            —         p. 189-191. V. aussi
aux Arch. nat., la pièce cotée J. ;i77. n° 5, etc.