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RECUEIL DE VOYAGE MONTMÉLAS. Le touriste qui vient par le chemin de fer de Paris, avant d'atteindre Villefranche, aperçoit vers l'occident deux silhouettes qui attirent particulièrement son atten- tion. L'une, est la flèche élancée de la chapelle de Brouilly, dont le vignoble, rival de ceux justement re- nommés de La Chassagne, de Saint-Etienne, de Fleurie, de Thorin, de Morgôa, se distingue sur le penchant sud~est d'un coteau riant. Si l'on est muni d'une lorgnette assez puissante, on remarquera, quoiqu'à une distance d'environ six kilomè- tres, la statue en pierre de la Vierge mère, haute d'en- viron trois mètres, et qui y a été placée, il y a une vingtaine d'années (1854),après des récoltes désastreuses, suites des ravages de la pyrale, au moment où l'on crai- gnait l'invasion de l'oïdium. Ce fléau passa heureusement inaperçu, comme on le désire pour le phylloxéra, autre fléau de la vigne, non moins redoutable que ses deux prédécesseurs. L'érection de cette statue est en partie due aux largesses de la famille de Tournon, bienfaitrice du pays. L'autre silhouette qui se dessine au sommet du noir coteau voisin, à gauche, vers l'horizon plus vaporeux, est le fameux château de Montmélas (1), nom mentionné, (1) On explique diversement l'élymologie de Monlmclas qu'un helléniste fait dériver de mêlas, noir, à cause de la couleur foncée des sapins qui eouvraient la montagne, sur laquelle reposait le château.Malheureusement pour l'étymologistc, heureusement pour les habitants, il y existe plus de