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330 FAMILLES CHEVALERESQUES un des principaux chefs, Guillaume III, comte de Lyonnais et de Forez, fit don, en 1096, de l'église de Saint-Julien-de- Moind à Hugues, archevêque de Lyon, qui la transmit, à son tour, à l'abbaye de la Chaise-Dieu, au mois de décembre de la même année. Comme la plupart des guerriers de nos pro- vinces, il faisait partie du corps d'armée de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Le comte de Forez, dit Guillaume de Tyr, se distingua dans tout le cou; s de l'expé- dition, autant par sa bravoure que par sa puissance : Omni virtute et potentià bellicâ prœclarus. Au siège de Nicée, Guil- laume de Forez mourut glorieusement, percé de flèches, avec un autre vaillant guerrier, nommé Galon de l'Ile, dans l'un des nombreux assauts que l'armée des croisés dut livrer pour se rendre maltresse de cette ville : « Le peuple de Dieu, « ajoute l'historien déjà cité, consterné de la mort de ces « guerriers, les ensevelit avec soin et leur rendit les hon- « ueurs funèbres avec des sentiments de piété et d'amour, « tels qu'ils sont dus aux hommes nobles et illustres. » (1097.) (Guill. de Tyr, III, ch. v. — Peyré, Hist. de la première Croisade, I, 188, 307, II, 511. — De La Mure, Hist. des ducs de Bourbon, I, 108, 273 ; III, 20. — Guigue, Obituarium Lugdun. ecdesiœ, 165, 244. — Galeries de Versailles, 1, 231. — Roger, La Noblesse de France aux Croisades, 176. —• An- - nuaire de la Société de l'Histoire de France, 1845, 164). 6 BAUDOIN CHAUDERON (1096). D'or, au chef de sable. La chanson d'Antioche rappelle à plusieurs reprises la bra- voure et les hauts faits d'armes de Baudoin Chauderon : Baudoin Caaderon, le pieux et vaillant... (Chant U, 27.) 11 périt, frappé d'une pierre, au premier assaut qui fut