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308 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON des sciences, et Bérenger (1), pour celle des letties. On était avide des jouissances de l'esprit au sortir des temps affreux qu'on venait de traverser. Les séances de l'Athénée furent suivies avec assiduité, et on y entendit souvent de grandes célébrités littéraires. Tous les hommes de lettres lyonnais, que la révolution avait éloignés de leur ville, applaudirent aussi à la fonda- tion de l'Athénée, dans lequel ils revoyaient l'ancienne Académie où ils avaient passé des 'heures si agréables ! Claret-Fleurieu, devenu conseiller d'Etat, écrivait à ses anciens collègues : « Quelle satisfaction ne dois-je pas éprouver de me voir réuni de nouveau, après tant d'o- rages, à une partie des savants, des littérateurs et des artistes auxquels j'eus l'honneur d'être associé pendant les plus belles années de ma vie ! » J.-B. Say, né à Lyon, mandait aussi aux membres de l'Athénée « sa reconnais- sance pour ceux de ses concitoyens qui avaient fait renaître dans sa ville natale le goût des arts et des con- naissances utiles et agréables. » Le célèbre avocat général Servan écrivait, à la même époque : « Sur le bord de mon tombeau, je ne m'attendais guère à être rappelé dans un nouveau temple des arts et des sciences. Honneur à qui l'a relevé de ses ruines ! Honneur aussi à qui pourra l'habiter dignement et s'y faire entendre avec l'applaudis- sement public!!! » Laharpe , Ducis, de Saint-Ange, Valence (Drôme), le 17 janvier 1733, mort le 21 janvier 1812, prési- dent du Conseil général du Rhône. (]) Bérenger (Laurent-Pierre), né à Riez-en-Provence, le 27 no- vembre 1719, mort à Lyon, le 26 septembre 1822, auteur de plusieurs ouvrages en prose et en vers, ancien censeur royal à Paris, pro- fesseur délégué à l'Ecole centrale de Lyon, correspondant de l'Ins- titut.