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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 303 V. LES BIBLIOTHÈQUES PARTICULIERES DE LYON APRÈS LA RÉVOLUTION. Lyon, nous l'avons vu, était riclie (1), avant la Révolu- tion, en bibliothèques particulières, formées, la plupart, par des magistrats distingués, de savants ecclésiastiques ou par d'opulents hommes de loisir et lettrés ; — mais ces précieuses collections, nous l'avons dit aussi déjà , (1) Déjà vers la fin du xve siècle, Lyon était riche en livres. M. A. Péricaud l'aîné, dans sa Biographie lyonnaise, Lyon, Perrin. 1851, cite, à cet égard, un poète Pierre Grosnet, qui s'arrêta dans nos murs, au retour d'Italie, et termina par ces deux vers son blason à la louange de Lyon : Dedans Lyon sont en grant quantité Livres moult beaulx pour garder vérité. On peut, sans exagérer, ajoute M. Péricaud, évaluer à près de cinq cents le nombre des ouvrages imprimés a Lyon, pendant les vingt- sept dernières années du xv" siècle ; à ce moment, Lyon comptait plus de bO imprimeurs dont les éditions sont vfnues jusqu'à nous. Un poète moderne a dit aussi : De tes riches tissus, déployant les splendeurs, Si ta tresses la soie en longs tapis de fleurs, II n'est pas, ô Lyon, de cité qui t'égale. De tes vieux imprimeurs, si les types choisis Gravent sur le papier de fragiles écrits, Il n'est pas de cité rivale Qui surpasse ta gloire et t'enlève le prix. Outre les imprimeurs sédentaires, il y eut, à l'origine, des presses ambulantes. Les premiers typographes ne séjournaient dans les villes où ils passaient qu'autant qu'ils y étaient retenus par les libraires qui acceptaient leurs services. Dés que leurs presses devenaient oisives, jls allaient chercher de l'ouvrage ailleurs. {Idem, p. 2).