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286 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON vient ensuite à un immense corridor , semblable à celui d'un cloître, et, après y avoir longtemps cheminé, on entre brusquement dans la galerie de la Bibliothèque, dont la façade est sur le quai de Eetz. Nous aurons tout dit, pour compléter la critique de cette déplorable disposition, en ajoutant que cet escalier n'avait, dans l'aménagement pri- mitif, d'autre destination que le service des cuisines du principal. Le véritable escalier de la Bibliothèque étant dans l'intérieur, se trouve, par ce fait, interdit au public. « Pour mettre un terme à des reproches malheureuse- ment trop fondés, vous avez décidé qu'un escalier conve- nable serait pratiqué, en le plaçant à l'extrémité du p a s - sage qui débouche sur le quai de Retz, par une porte cochèreprès la rue du Pas-Etroit; arrivé au second étage, cet escalier entrera dans un appartement qui s'y trouve. D'après le plan de l'architecte, cet appartement subira une métamorphose complète, il deviendra une salle qui tantôt servira de lieu d'attente pour le cortège universitaire, les jours de distribution des prix dans la Bibliothèque, tantôt de cabinet de travail pour les savants qui, pendant le cours de l'année, viennent compulser nos livres rares et pré- cieux. » Mais ce projet ne put malheureusement pas rece- voir d'exécution. L'Université qui se croit propriétaire des bâtiments du Lycée (!), refusa de livrer l'appartement (1) Il est vraiment étrange de voir l'entêtement que metl'Université à réclamer la propriété des bâtiments du Collège. Les cartons de nos Archives municipales et les registres du Conseil sont pleins de docu- ments des plus intéressants sur cette incompréhensible prétention basée sur un seul texte de loi, à double sens, de l'époque des confis- cations et sur une transaction équivoque. Il est non moins intéressant de lire les mémoires savants publiés au nom de la ville sur cette question par MM. Gastine et Sériziat (Henri), conseillers municipaux.