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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 287 dans lequel devait être placé une partie de cet escalier ; puis, survint la Révolution de 1848.... et avec elle, néces- sairement, des émeutes, des troubles incessants, le g a s - pillage de nos finances municipales, en pure perte, — cortège ordinaire, mais honteux, de toutes nos perturba- tions politiques. L'Empire n'a pas eu le temps de reprendre ce projet — exclusivement absorbé par les grands travaux de reconstruction et d'assainissement du cloaque infect qu'on appelait le centre de la ville, il avait remis à d'autres temps, après l'achèvement de ces travaux gigantesques, le soin d'achever nos monuments. — Mais, la Révolu- tion, cachée derrière la porte, guettait encore le moment d'infliger à notre malheureux pays de nouvelles hontes et de nouvelles misères ; elle se rua sur le gouvernement, quand il eût fallu le soutenir, malgré ses fautes, et nous savons tous ce que cette nouvelle révolution a fait de la France et de notre pauvre ville. La caisse de la ville a été mise à sec par les folies et les stupidités du triste Comité de défense, par les pillages légaux, et il a absorbé 25 mil- lions pour la défense à outrance et près de trois millions qu'il faut compter maintenant aux victimes des pil- lages L'Université installée révolutionnairement dans ces bâtiments s'y était fait un lit de roses. Les élèves manquaient d'air, il est vrai, « mais M. le recteur occupait deux étages sur le quai. Le censeur, « outre un énorme appartement sur la place du Collège avait encore « quatre pièces au centre du collège. Le professeur de mathémati- « ques s'est adjugé six pièces, le professeur de sixième cinq pièces, « et ainsi des autres.... » (Rapport de M. Sériziat au Conseil muni- cipal, séance du 6 novembre 1845.) J'ignore si aujourd'hui l'Université persiste encore dans ces pré- tentions,