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264                  LE SALON DE 4 8 7 5 .

trouve des qualités sérieuses, un coloris vigoureux et géné-
ralement juste.
    Mmo Lecomte-Cherpin, M1Ie Condamin, M. Bonthoux
avec ses gouttes de rosée, M. Laurent avec ses pêches,
M. Sicard, M. Paré, etc., sont tous des fleuristes de talent,
dont les Å“uvres feraient bonne figure par tous pays.
    Quant à M. Domer, il ajoute a ses fleurs d'agréables
accessoires, des vases de formes bizarres, taillés^à mille
facettes et doués de reflets d'une étonnante réalité.
    Puis voici encore l'infatigable M. Levigne avec son Coin
 d'atelier d'artiste; on retrouve là sa touche accentuée, qui
 ne fait que gagner en s'appliquant à la nature morte.
    Les oiseaux morts sont représentés par Mlla Berthod,
 MM. Schmidt, Marchand et Baudin. M. de Cocquerel traite
 ses poissons et ses chaudrons d'une profondeur saisissante,
 aussi amoureusement que s'il s'agissait d'un portrait de
 jolie femme ; ne pourrait-il pas élever un peu ses aspirations?
     Enfin, les Bouquins, de M. Ponson, aux tranches jadis
  rouges, à la basane poudreuse et rongée par des rats
  savants, sont entassés pêle-mêle et avec esprit, pour la
  plus grande satisfaction des collectionneurs d'estampes et
  d'éditions princeps.
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    C'est par les travaux de sculpture que nous terminerons
 notre visite au salon de 1875. Cet art est relativement plus
 stérile que la peinture. Où est l'époque où des ciseaux
 fameux-remplissaient Rome et Florence d'une population de
 statues?... Ah! nous vivons dans un temps où l'on ne
 construit plus de monuments : les statues, qui en son1
 l'ornement nécessaire, n'ont donc plus que de rares occa-
 sions de se produire; et, en dehors de l'art religieux qui
 crée parfois encore des œuvres honorables, la sculpture