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260 LE SALON DE 1 8 7 5 . et du Bugey : les Environs d'Arlemart, près de Firieux-le- Grand,et le Soleil couchant (Bresse), sont des études pleines de charme et de pittoresque. Mentionnons encore M. Villard et ses Bords de la Saône, M. Trévoux et sa Vue de Saint-Raphaël, les Environs d'In- lerlaken de M Berthoud, les Bords du lac de Genève par M. Rérolle, les Grands bois de Fenioux par M. Auguin. et enfin les Rives de la Seine, deux jolies faïences de M. d'Eau- bonne. Qnant à M. Ponthus-Cinier, ses vastes panoramas sont moins des paysages proprement dits que de splendides mises en scènes comme celles où le Poussin groupait ses personnages. Il y a une ampleur toute particulière dans la Vue de Pompéï et dans la Fontaine de l'Aqua Acetosa, qui sont d'ailleurs bien dessinées et fort habilement peintes. Mais le Tibre dans la campagne de Rome, simple et dépourvu d'accessoires de décors, nous rappelle tous nos souvenirs virgiliens avec son ciel limpide, son horizon de collines onduleuses et la majestueuse tranquillité du fleuve romain. * Les marines ont un grand succès A'attraction; c'est un coin de l'immensité, et la mer cause toujours quelque impression, même en peinture; puis, ces navires, ces grands mâts et ces plages dorées sont autant d'objets de curiosité pour un public qui n'abuse pas des voyages au long cours. Toutefois, hâtons-nous de le dire, ce n'est point faire preuve de mauvais goût que d'admirer des toiles signées Appian, Girardon ou Maniquet. Les vues des Marligues, de M. Appian, sont aussi remar- quables que ses vastes marines de l'année dernière; l'une surtout (n° 17) a une prodigieuse transparence de l'air et des